Critique Ciné – The Croods, Ma caverne est la plus originale !

Dans le cadre du Club 300 Allociné, j’ai eu l’occasion de voir plusieurs films d’animation. Ceux des génies de chez Pixar, ou ceux du grand ancien Disney (qui est maintenant bien plus proche de Pixar que jamais). Le film dont je vais vous parler ce soir est du troisième larron. Dreamworks Animation. Ceux la sont connus notamment pour les 4 Shrek, et le très moyen Chat Potté (même si ce cabot de Banderas reste très drôle dans son interprétation). Son titre ? The Croods. En voici le pitch :

Lorsque la caverne où ils vivent depuis toujours est détruite et leur univers familier réduit en miettes, les Croods se retrouvent obligés d’entreprendre leur premier grand voyage en famille. Entre conflits générationnels et bouleversements sismiques, ils vont découvrir un nouveau monde fascinant, rempli de créatures fantastiques, et un futur au-delà de tout ce qu’ils avaient imaginé. 
Les Croods prennent rapidement conscience que s’ils n’évoluent pas… ils appartiendront à l’Histoire.

Vous ne sortirez pas grandi après avoir vu ce film d’animation. Mais cela ne sous-entend pas que vous passerez un mauvais moment, bien au contraire. Au centre de l’aventure d’une famille de Flinstone moderne, se trouve la lutte vieille comme le monde entre la force brute et la réflexion. Les Croods sont une famille d’hommes des cavernes qui suivent la sacro sainte règle édictée par le patriarche de la famille : “Ne jamais être curieux, car être curieux mène à la mort !”. Ils passent donc une partie de leurs journées à courir dans un style très “ovalie” après le “petit-déjeuner“. A la nuit tombée, ils se cachent dans leur cave, avec comme seule divertissement les histoires du patriarche, Grug, qui content toujours les aventures d’une jeune fille trop curieuse, et qui finit toujours par la mort de la dite jeune fille.

Evidemment, la dite jeune fille, c’est un peu Eep, la grande de la famille Croods. C’est elle qui déclenche le Road Trip des Croods. Car sa curiosité va la faire rencontrer le jeune “Guy” (à prononcer à l’anglaise, la traduction en français donnerait plutôt “ce mec” ou “le type”). Ce dernier, fervent adepte de l’utilisation de son cerveau, va leur apprendre une bien triste nouvelle. En effet leur monde sera bientôt détruit, et que leur seul espoir sera de filer vers les hauteurs. L’aventure commence alors, bourrée d’animaux plus improbables les uns que les autres. Dont un tigre a dent de sabre géant plus que mignon… Bref, vous passerez un moment non pas inoubliable, mais au moins divertissant. Les créateurs de Madagascar, sans complexes, restent sur la recette de la franchise précédente, sans apporter beaucoup de nouveautés.  M’enfin, qu’attendre de plus d’un film d’animation destiné au plus grand nombre, dans lequel on invente le “câlin” ? A défaut de vraiment faire travailler l’intellect du spectateur. A voir donc, en VO car la VF est lamentable et oblitère une grande partie du contenu plus “adulte”… Comme d’habitude !

 

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Critique Ciné – The Place Beyond The Pines, Sins of the father

Dans le cadre du Club 300 Allociné, on peut voir toute sorte de films… Parfois comique sans raison, parfois ennuyeux par choix. Cette fois ci, j’ai eu le privilège de découvrir « The Place Beyond The Pines », le nouveau film de Derek Cianfrance. On commence, comme d’habitude, avec le synopsis du film que j’ai volontairement écourté, car trop longue à mon gout :

Cascadeur à moto, Luke est réputé pour son spectaculaire numéro du «globe de la mort». Quand son spectacle itinérant revient à Schenectady, dans l’État de New York, il découvre que Romina, avec qui il avait eu une aventure, vient de donner naissance à son fils… Pour subvenir aux besoins de ceux qui sont désormais sa famille, Luke quitte le spectacle et commet une série de braquages. Chaque fois, ses talents de pilote hors pair lui permettent de s’échapper. Mais Luke va bientôt croiser la route d’un policier ambitieux, Avery Cross, décidé à s’élever rapidement dans sa hiérarchie gangrenée par la corruption.

Le film commence par un plan séquence on l’on suit Ryan Gosling de dos, alors qu’il traverse ce qui semble être une fête foraine d’une petite ville de l’état de New York. Il finit dans la tente ou se déroule son travail. En effet, son personnage, Luke est cascadeur de profession. Il trompe la mort chaque soir monté sur une moto dans une cage de métal sphérique. Pour renforcer un passé qui doit sembler trouble son corps est recouvert, comme sa bécane, de multiple peintures de guerre. Ce job de forain laisse entendre qu’il est toujours sur la route. Evidemment, tout cela change lorsqu’il découvre que la fille (Eva Mendes) avec lequel il avait eu une aventure l’année d’avant a mis au monde en son absence son fils. Il décide donc de changer de vie pour essayer de contribuer à la vie de sa petite famille. Sauf que ce n’est pas si simple, lorsque vous n’avez pas de travail, et que la dite belle est déjà avec un autre homme. C’est sur ces entrefaites que Luke tombe sur le très classique ami de l’ombre… Interprété ici par l’excellent Ben Mendelsohn. Ce dernier lui fournit le gite, le couvert, et un moyen de trouver facilement de l’argent, en braquant des banques… Evidemment le côté sombre revient vite à la charge, et lors d’un braquage, Luke croise la route d’Avery (Bradley Cooper).

La première chose qui frappe, c’est que le personnage de Ryan Gosling est une copie presque conforme de son rôle dans Drive. Même inexpressivité même manque de dialogue, avec les silences pesants qui peuvent parfois être un peu longs. Mais également même psychologie limite, avec les explosions de violence parfois incompréhensibles. Son partenaire de l’ombre, Robin, interprété de main de maitre par Ben Mendelson lui arrive un peu vite, même si il sera présent durant les deux parties du film. Le personnage de Bradley Cooper est lui aussi tiraillé entre son père et ses propres désirs. Le personnage d’Eva Mendes n’a par contre que très peu d’épaisseur… En effet, elle traverse le film sans vraiment laisser de trace. Et sans dévoiler l’intrigue, je ne peux pas au moins les personnages joués par Dane DeHaan et Emory Cohen sont très réussis et interprété à la perfection. Mais encore une fois, c’est un film sur les pères, et comment les actions du père influencent plus ou moins le futur des fils. Ou encore, comment les fissures et les erreurs de la génération précédente ont des répercutions des mois, des années et même des décennies après.

J’imagine que d’autre spectateurs pourraient voir dans ce film une vision de la disparition du rêve américain. A un moment du film le personnage de Bradley Cooper, Avery, précise qu’il a choisi la police parce qu’il voulait que la justice est une forme tangible, et qu’elle ne reste pas une idée. En définitive Luke et Avery se perdent tous les deux en essayant de faire quelque chose de bien de leur vie. Si la chute de Luke est visible, celle d’Avery est plus interne, car elle vient en réponse à l’héritage de son propre père. Tous les éléments nécessaires sont présents. Les turpitudes la classe moyenne, les conflits familiaux et générationnels, les relations (ou le manque de relation) entre les pères et les fils construisent une histoire certes simple, mais qui est relativement bien racontée. Je dis relativement car le film mériterait clairement un peu plus d’épaisseur sur certains personnages, et surtout un montage moins contemplatif. Même si les plans de l’état de New York sont réussis, et l’ambiance de la petite ville de Schenectady est très bien retranscrite.

Le nouveau film de Derek Cianfrance est une déchirante histoire de pères et de fils, matinée d’une réflexion sur la manière dont les péchés du père influencent ceux du fils. C’est un film complexe, qui aurait certainement mérité un montage un poil plus énergique. Mais l’histoire mérite d’être contée, et nous place devant nos propres responsabilités de la bonne manière. A voir donc, mais attention, avec une petite réserve sur les longueurs.

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Critique Ciné – Cloud Atlas, Cloudy, with a chance of WTF

Après un passage relativement rapide dans les salles obscures américaines, le dernier nés des Wachowski (Lana et Andy, accompagné ici de Tom Tykwer) arrive « enfin » en France. Annoncé comme une révolution par la production, qu’en est-il vraiment de ce pseudo film de SF plus ou moins choral ? On en cause après le synopsis :

À travers une histoire qui se déroule sur cinq siècles dans plusieurs espaces temps, des êtres se croisent et se retrouvent d’une vie à l’autre, naissant et renaissant successivement… Tandis que leurs décisions ont des conséquences sur leur parcours, dans le passé, le présent et l’avenir lointain, un tueur devient un héros et un seul acte de générosité suffit à entraîner des répercussions pendant plusieurs siècles et à provoquer une révolution. Tout, absolument tout, est lié.

J’ai lu beaucoup de choses concernant ce film, mais assez peu proche de ce que j’ai ressenti en sortant de la salle après l’avant-première organisée par le distributeur et Allociné. Bien sûr, j’avais déjà compris que c’était un fil maudit. Les Wachowski ayant eu du mal à trouver le budget pour ce film, basé sur un roman renommé inadaptable. Pour autant d’autres ont déjà réussi cet exploit. Malheureusement pour ce Cloud Atlas, le seul exploit qu’il a réussi à mes yeux, c’est d’être instantanément ennuyeux. On pourrait sans doute imputer cet exploit aux très mauvais niveaux des acteurs sur ce film, comme si eux aussi, n’avait pas compris son but. Mais c’est certainement l’écriture qui pèche, les personnages n’étant que très rarement suffisamment intéressants pour que j’arrive à m’y attacher. Peut être à l’exception du personnage anglais joué par Jim Broadbent, dont l’histoire m’a au moins fait sourire.

L’histoire en elle-même est dans le plus pur style SF bas de gamme, avec en exergue que notre évolution en temps qu’espèce n’est qu’une succession de manières (plus ou moins perfectionnées) d’avilir notre prochain (ou nos créations). Ce propos simpliste se retrouve donc compliqué par un mixage de scènes racontant les mêmes choses en rythme… On passe d’une phase sur l’amour, à une phase sur l’exploitation, puis une autre sur la rébellion, etc.) Cela s’enchaine de la pire des manières, souvent bien trop vite, et du coup on est assez vite laissé sur le carreau. Surtout que toutes les époques ne servent pas toujours le propos de la même manière. Parfois même elles paraissent inutiles… La faute certainement au partage des dites scènes entre les trois réalisateurs, qui rend la chose plus que bancale d’un point de vue narratif.

Visuellement, plusieurs époques sont intéressantes. Le Néo Séoul du futur est particulièrement réussie. D’une manière générale, chaque époque est retranscrit visuellement (mais aussi au niveau de l’ambiance) de la meilleure des manières. Autre aspect positif, comme les acteurs jouent plusieurs rôles, on prend rapidement un malin plaisir a essayer de les retrouver dans chaque époques (c’est ce qui m’a fait tenir jusqu’au bout d’ailleurs). Malgré tout, rien ne rattrape l’histoire navrante qui nous est contée… Rien qui ne mérite vraiment d’investir 2h50 de votre temps.

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Critique Ciné – 40 ans : mode d’emploi, Au moins il n’est plus puceau !

Il est parfois plus simple de parler d’un film à tête reposée… C’est malgré tout assez rare que j’ai autant de temps que cette fois ci pour écrire une critique. Du coup, j’ai bien trop attendu. Pour ceux qui sortirait de leur trou, je rappelle qu’avant ce titre, le proclamé ré-inventeur du comique à l’américaine qu’est Judd Apatow avait déjà commis le moyen 40 ans toujours puceau. Précision importante si il en est vu que ce nouveau film vient s’insérer dans le même tissu de personnages.

Commençons par rappeler le synopsis :

Seul homme à la maison, Pete est marié depuis des années à Debbie avec qui il a eu deux filles, Charlotte et Sadie, âgées de 8 et 13 ans. Pete aura bientôt 40 ans et le bilan est rude : Unfiltered Records, la maison de disques indépendante qu’il a créée, bat de l’aile, son père Larry, qui a récemment, et artificiellement, engendré des triplés, compte éhontément sur son soutien financier pour nourrir cette nouvelle famille, et à la maison, la vie n’est pas non plus un long fleuve tranquille. Le quotidien avec Debbie et les filles est une série de conflits et de complications sans fin. Quant à Debbie, elle a ses propres difficultés professionnelles et filiales. Elle essaie opiniâtrement d’être une épouse et une mère parfaite, mais elle a un mal fou à négocier le virage de la quarantaine. Et pour couronner le tout, leur aînée est en pleine crise de puberté. Pete et Debbie ont atteint l’âge où le pardon, à eux et aux autres, et le lâcher-prise sont des conditions sine qua non pour parvenir à profiter du reste de leur vie… en évitant d’en passer par le meurtre.

Cela laisse rêveur non ? Mais tout ceci n’est évidemment qu’un prétexte, magistralement utilisé par (réal) pour laisser libre court à son imaginations débordante, et par la même placé ses personnages (et des membres de sa famille) dans des situations cocasse. Il traite du coup la crise de la quarantaine, un couple qui a oublié dans les tracas du quotidien la petite flamme qui maintenait tout cela en place.

Si on s’amuse ? On ne s’ennuie pas, ce qui n’est déjà pas si mal comme prouesse. Cela parlera autant aux jeunes qu’aux vieux, même si ces derniers s’offusqueront forcément de certains dialogues un peu crus. Et sinon ? Eh bien pas grand-chose… Cela remplis bien son rôle de comédie potache un peu salasse, tout en flirtant avec une certaine satyre sociale de la côte ouest américaine. Le rêve américain en prend un peu pour son grade, mais pas trop.

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Critique Ciné – Happiness Therapy, Qui est le plus fou des deux ?

Nous sommes tous malades, disait Stephen King… Le nouveau film de David O. Russel (à qui l’on doit par exemple Les rois du désert, I love Huckabees et Fighter), Happiness Therapy lui aussi est un peu fou… Doté d’un casting “AAA” comprenant un Bradley Cooper très en forme, une Jennifer Lawrence sans son arc mais avec d’autres atouts, le tout boosté avec un Robert De Niro plus que surprenant.

On attaque ? Voici déjà le synopsis :
La vie réserve parfois quelques surprises… Pat Solatano a tout perdu : sa maison, son travail et sa femme. Il se retrouve même dans l’obligation d’emménager chez ses parents. Malgré tout, Pat affiche un optimisme à toute épreuve et est déterminé à se reconstruire et à renouer avec son ex-femme. Rapidement, il rencontre Tiffany, une jolie jeune femme ayant eu un parcours mouvementé. Tiffany se propose d’aider Pat à reconquérir sa femme, à condition qu’il lui rende un service en retour. Un lien inattendu commence à se former entre eux et, ensemble, ils vont essayer de reprendre en main leurs vies respectives.

On n’est guère surpris par le film de David O. Russel, celui-ci embrassant et usant avec bonheur des codes du Feel Good Movie sans en bouger d’un iota. Pour autant, on s’attache rapidement à tous ses personnages qui n’ont pas été gâté par la vie. On peut regretter que tout soit aussi propre, et que les débordements verbaux restent dans le camp de la comédie, l’âpreté de The Fighter peut manquer. Bradley Cooper est néanmoins surprenant dans son interprétation d’un homme clairement à côté de la vie. De sa rencontre avec une autre âme esseulée, naîtra un couple par trop évident. Pour autant on se laisse facilement emmené par la narration. J’ai trouvé que la présence de Robert de Niro apportait un réel plus pour expliquer ce qui ce passe dans la tête du héros. Chris Tucker lui est anecdotique, il n’est là que pour nous rappeler d’où vient le héros. Sa folie, permanente, permet malgré tout de bien noter les améliorations que le héros subi au fur et à mesure du film.

Prenons le film pour ce qu’il est, à savoir un film destiné au plus grand monde. Hollywood sait si bien le faire, nous vendre une vie mielleuse, dans laquelle les aléas sont comblés par des moments de bonheur intense, le tout revenant à l’équilibre tout seul. Pourtant, il en existe des personnes abîmées par la vie, la vraie vie. Mais nos deux héros, aussi bon acteurs qu’ils soient ne font qu’effleurer cette réalité que de bien trop loin. Tout cela fleure bon la guimauve et le pop-corn bon marché… On ne se remet pas, surtout pas avec une danse, d’un séjour en hôpital psychiatrique. David O. Russel transforme une véritable douleur en comique de situation… J’en attendais un peu plus de lui.

Ne vous méprenez pas, le film est bien, et les acteurs présents sont parfaits dans leurs rôles. C’est une bonne comédie romantique, avec un petit grain de folie, qui semble avoir touché tous les membres du casting.

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Strike Back, Une série qui sent la poudre.

Dans le cadre du lancement de la première saison de Strike Back en DVD/Bluray, et la diffusion de la seconde saison sur Canal +, j’ai été convié, dans un cadre champêtre à une partie de Paint-ball endiablé. Ce fut un agréable moment, mais bon, le plus important reste la série.

En voici déjà le synopsis : La section 20 du MI-6 déploie ses moyens pour combattre le terrorisme. Les agents de terrain les plus efficaces parcourent le globe pour éradiquer les menaces.

Basé sur les romans de Chris Ryan, la série se concentre massivement sur l’action, malgré tout la réalisation de haute volée et une écriture très réussie permet à cette nouvelle production anglaise de rejoindre ses consœurs Luther, Sherlock etc.

D’un point de vue purement technique la copie numérique (tant audio et vidéo) est très réussie. Par contre, le contenu au niveau bonus est plutôt chiche.

En bref, c’est une bonne série pour les amateurs d’action, pour les autres, il n’y a pas vraiment de raison de s’y arrêter.

Critique Ciné – Rebelle, Une rouquine au pays des scottish

Pixar est, comme vous le savez surement, une référence en matière d’animation. Evidemment, comme beaucoup, après le rachat par Disney, j’avais mes doutes… Comme par exemple de voir surgir une foule de suites sans saveurs. Pour le coup, ce n’est pour le moment pas le cas ! En attendant, nous voici avec une nouveauté, une histoire « originale ». Rebelle (Brave en version originale). On attaque avec le synopsis :

Depuis la nuit des temps, au cœur des terres sauvages et mystérieuses des Highlands d’Ecosse, récits de batailles épiques et légendes mythiques se transmettent de génération en génération. Merida, l’impétueuse fille du roi Fergus et de la reine Elinor, a un problème… Elle est la seule fille au monde à ne pas vouloir devenir princesse ! Maniant l’arc comme personne, Merida refuse de se plier aux règles de la cour et défie une tradition millénaire sacrée aux yeux de tous et particulièrement de sa mère. Dans sa quête de liberté, Merida va involontairement voir se réaliser un vœu bien malheureux et précipiter le royaume dans le chaos. Sa détermination va lui être cruciale pour déjouer cette terrible malédiction.

Bon, autant être clair de suite, ce n’est pas le meilleur Pixar. Il se place agréablement dans le Panthéon des films Pixar, pour moi au-dessus de Cars, mais clairement en dessous des autres productions Lassetter. Il s’agit d’ailleurs du premier film Pixar à avoir une femme comme personnage principal. Sans vouloir spoiler le thème du passage à l’âge adulte, et des responsabilités qui s’y rattache est encore au centre de ce Pixar ci. L’action est malgré tout omniprésente, et la musique celte et gaélique utilisée dans le film rythme tout ceci de la plus belle des manières. A défaut de m’identifier au personnage principal (en même temps, une jeune femme rousse et écossaise j’aurais eu du mal !), on prend plaisir à la voir se dépatouiller des situations dans lesquelles, comme souvent, elle s’est mise elle-même.

Le film tire aussi sa force d’une réalisation sans faille, et d’une musique signée Patrick Doyle, originaire lui aussi d’Écosse. La réalisation, toujours impeccable se ressent surtout dans les cheveux très « Rebelle » de Merida, l’héroïne du film. C’est la première fois que Pixar traite ce challenge, les précédentes héroïnes des studios ayant toujours eu les cheveux lisses. C’est d’ailleurs très réussi ! On retrouve ici la fameuse maxime de John Lasseter : “L’art défie la technologie. La technologie inspire l’art”.

Ce film ne détrône pas dans mon cœur mes Pixar préférés, mais il est nettement meilleur (toujours selon moi) que Up ou encore Cars (1 et 2).

Ce que j’ai aimé :
+ Encore une fois, une merveille pour le regard
+ La VO, sublime, avec de beaux accents écossais
+ Une histoire simple, mais profonde

Ce que je n’ai pas aimé :
– Scénario un peu court

J’ai lu, La trilogie Hunger Games, de Suzanne Collins

[dropcap]U[/dropcap]n tout petit peu après avoir découvert la première bande annonce du premier film adapté du roman de Suzanne Collins, je me suis dit que je pourrais réitérer le fait d’avoir réussi à lire le livre avant d’en voir l’adaptation. Du coup, je me suis procuré les trois tomes du roman. J’avoue avoir eu mes doutes, après tout, cela partait bien pour être un énième roman pour adolescent, destiné encore une fois à suivre le trajet stratosphérique des romans de JK Rowling.

Du coup, j’ai été plus que surpris de découvrir un roman de SF certes un peu classique dans son sujet, mais malgré tout relativement bien inspiré. Pour cadrer un peu, je vous livre la quatrième de couverture du premier roman :

« Imaginez un lointain futur, des États-Unis dont il ne reste plus que douze districts. Imaginez que tous les ans soient organisés des Jeux de la faim, que le district vainqueur bénéficie d’un approvisionnement plus favorable en nourriture. Tout cela reste acceptable. Ce qui l’est moins, c’est la nature de ces jeux. Deux enfants de 12 à 18 ans sont tirés au sort dans chaque district et livrent combat dans l’arène. Il n’y a qu’un seul gagnant : celui qui survit… Le tout organisé comme un grand spectacle, une véritable téléréalité de l’horreur, et imposé à la population. Katniss s’est portée volontaire pour remplacer sa petite soeur tirée au sort. Elle va refuser de se plier à cette mascarade sordide. »

Vous l’avez compris, on est face à une dystopie, le contraire parfait de l’utopie. Un univers qui n’est pas censé donc être un avenir idéal, mais plutôt un futur qui aurait gardé ce qu’il y a de pire dans l’humanité. Pour exemple, on prendra le nom de la nation qui englobe le Capitole tout puissant et ses douzes districts, Panem. Directement pris de la devise romaine Panem et circenses, à savoir, du Pain, et des jeux. Et c’est tout a fait ce qu’est le monde des Hunger Games. Dans lequel le pouvoir n’est la que pour faire plaisir au haut peuple, utilisant à outrance du petit peuple pour fournir le pain, mais aussi pour fournir les concurrents des jeux ultra violents (et ultra mis en scène d’ailleurs) pour divertir ce haut peuple.

Évidemment il n’y a pas que cela, et si j’ai réussi à vous donner envie de voir le/les films, ou de lire les romans, vous vous rendrez compte qu’on a rien fait lire d’aussi violent à nos chères têtes blondes depuis longtemps. Et cette violence sert un propos juste, qui critique vertement notre excès de voyeurisme, mais également le consumérisme à tout crin. Un peu comme le grand Asimov, Collins ne nous afflige pas de descriptions longues et précises sur la technologie, ce qui devrait permettre à ses romans de ne pas trop prendre de rides. Étant féru de SF, j’ai donc apprécié ces trois romans, qui sont dans le plus pur style des romans de SF des années 70/80.

Earth Mightiest Heroes, The Jurassic Avengers

[dropcap]Q[/dropcap]uand le créateur du personnage de Jar Jar Binks (oui je sais, vous avez envie de le buter) se décide a recréer les Avengers (c’est de saison) en version dinosaure, cela donne ces très beaux dessins. Cela donnerait presque envie d’un spin-off Jurassique du multivers Marvel !

Bref, quoi de mieux pour célèbrer la sortie prochaine des Avengers ? Je vous le demande moi. J’ai réservé ma place pour une séance IMAX 3D pour ce dernier d’ailleurs, je pense que je vais en prendre plein les mirettes !




Critique Ciné – Radiostars, Roadtrip sur les ondes

[dropcap]D[/dropcap]ans la jungle des comédies françaises, il est parfois compliqué de tirer son épingle du jeu. Romain Levy s’y essaye dans Radiostars que j’ai eu la chance de voir dans le cadre du Club 300 Allociné cette semaine. On attaque avec le synopsis :

En plein échec professionnel et sentimental, Ben, qui se rêvait comique à New York, est de retour à Paris. Il rencontre Alex, présentateur-vedette du Breakfast-club, le Morning star de la radio. Avec Cyril, un quadra mal assumé, et Arnold, le leader charismatique de la bande, ils font la pluie et le beau temps sur Blast FM. Très vite Ben est engagé : Il écrira pour eux. Alors qu’il a à peine rejoint l’équipe, un raz de marée frappe de plein fouet la station : l’audience du breakfast est en chute libre. C’est en bus qu’ils sillonneront les routes de France pour rencontrer et reconquérir leur public. Pour ces Parisiens arrogants, de ce road trip radiophonique naîtra un véritable parcours initiatique qui bousculera leurs certitudes.

Une fois n’est pas coutume, je n’avais pas vu la bande annonce de ce film avant de le découvrir lors de la projection. J’ai du coup particulièrement apprécié la fraicheur du casting (même si Clovis Cornillac et Manu Payet sont les portes drapeaux) et les myriades de bonnes idées déployées dans ce film. On a clairement affaire à un film de bande qui reprend à la lettre le format du Road Trip. On s’attache vite à notre anti-héros, et même si la fin est cousue de fil blanc, la progression réserve suffisamment de surprise pour que ce soit prenant. Mais au-delà du traitement le film traite également d’une manière de faire la radio, qui reste d’ailleurs toujours en vigueur chez nous, avec les animateurs stars de nos morning et leurs faire valoir plus ou moins stable. Clovis Cornillac, dont c’est le premier film de bande d’ailleurs y est excellent, il n’en ni trop, ni trop peu, et le jeu de l’équipe s’en retrouve renforcé. Manu Payet est lui relativement fidèle à lui-même, et si son personnage manque clairement d’épaisseur par rapport au personnage principal, il le compense par un vrai plaisir de jouer ce rôle qu’il a tenu dans la vraie vie avant de devenir comédien.

Romain Lévy livre un roadtrip sur la radio solide et bien documenté, le tout soutenu par une bande d’acteurs (connus et moins connus) plutôt sympathique. Les personnages sont hauts et en couleurs (pas tous mais presque) et attachants. Une très bonne comédie française, qui utilise certes des ressorts de la comédie américaine, mais qui sait retomber sur ses pieds. Ah oui, si vous avez vu et aimé « Almost Famous » de Cameron Crowe vous devriez apprécier Radiostars !

Ce que j’ai aimé :
+ Pas une comédie française “de base”
+ L’ambiance de bande en road trip plutôt réussi

Ce que je n’ai pas aimé :
– Certains personnages sont moins bien travaillés que d’autres