J’ai lu, La trilogie Hunger Games, de Suzanne Collins

[dropcap]U[/dropcap]n tout petit peu après avoir découvert la première bande annonce du premier film adapté du roman de Suzanne Collins, je me suis dit que je pourrais réitérer le fait d’avoir réussi à lire le livre avant d’en voir l’adaptation. Du coup, je me suis procuré les trois tomes du roman. J’avoue avoir eu mes doutes, après tout, cela partait bien pour être un énième roman pour adolescent, destiné encore une fois à suivre le trajet stratosphérique des romans de JK Rowling.

Du coup, j’ai été plus que surpris de découvrir un roman de SF certes un peu classique dans son sujet, mais malgré tout relativement bien inspiré. Pour cadrer un peu, je vous livre la quatrième de couverture du premier roman :

« Imaginez un lointain futur, des États-Unis dont il ne reste plus que douze districts. Imaginez que tous les ans soient organisés des Jeux de la faim, que le district vainqueur bénéficie d’un approvisionnement plus favorable en nourriture. Tout cela reste acceptable. Ce qui l’est moins, c’est la nature de ces jeux. Deux enfants de 12 à 18 ans sont tirés au sort dans chaque district et livrent combat dans l’arène. Il n’y a qu’un seul gagnant : celui qui survit… Le tout organisé comme un grand spectacle, une véritable téléréalité de l’horreur, et imposé à la population. Katniss s’est portée volontaire pour remplacer sa petite soeur tirée au sort. Elle va refuser de se plier à cette mascarade sordide. »

Vous l’avez compris, on est face à une dystopie, le contraire parfait de l’utopie. Un univers qui n’est pas censé donc être un avenir idéal, mais plutôt un futur qui aurait gardé ce qu’il y a de pire dans l’humanité. Pour exemple, on prendra le nom de la nation qui englobe le Capitole tout puissant et ses douzes districts, Panem. Directement pris de la devise romaine Panem et circenses, à savoir, du Pain, et des jeux. Et c’est tout a fait ce qu’est le monde des Hunger Games. Dans lequel le pouvoir n’est la que pour faire plaisir au haut peuple, utilisant à outrance du petit peuple pour fournir le pain, mais aussi pour fournir les concurrents des jeux ultra violents (et ultra mis en scène d’ailleurs) pour divertir ce haut peuple.

Évidemment il n’y a pas que cela, et si j’ai réussi à vous donner envie de voir le/les films, ou de lire les romans, vous vous rendrez compte qu’on a rien fait lire d’aussi violent à nos chères têtes blondes depuis longtemps. Et cette violence sert un propos juste, qui critique vertement notre excès de voyeurisme, mais également le consumérisme à tout crin. Un peu comme le grand Asimov, Collins ne nous afflige pas de descriptions longues et précises sur la technologie, ce qui devrait permettre à ses romans de ne pas trop prendre de rides. Étant féru de SF, j’ai donc apprécié ces trois romans, qui sont dans le plus pur style des romans de SF des années 70/80.