Critique Ciné – The Young Lady

Film d’inspiration Shakespearienne, The Young Lady est un premier film particulièrement curieux au niveau de son ambiance. J’ai eu la chance de le découvrir en avant-première il y a peu.
Mais avant de vous en dire plus, on commence, comme d’habitude par le synopsis :

1865, Angleterre rurale. Katherine mène une vie malheureuse d’un mariage sans amour avec un Lord qui a deux fois son âge. Un jour, elle tombe amoureuse d’un jeune palefrenier qui travaille sur les terres de son époux et découvre la passion. Habitée par ce puissant sentiment, Katherine est prête aux plus hautes trahisons pour vivre son amour impossible.

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Critique Ciné – Les Figures de l’Ombre

J’ai eu la chance de découvrir en avant-première un biopic pas comme les autres, racontant une histoire hors du commun…
Mais avant de vous en dire plus, on commence, comme d’habitude par le synopsis :

Le destin extraordinaire des trois scientifiques afro-américaines qui ont permis aux États-Unis de prendre la tête de la conquête spatiale, grâce à la mise en orbite de l’astronaute John Glenn. Maintenues dans l’ombre de leurs collègues masculins et dans celle d’un pays en proie à de profondes inégalités, leur histoire longtemps restée méconnue est enfin portée à l’écran.

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Critique Ciné – Imitation Game

J’ai eu la chance de découvrir fin décembre le biopic sur la vie d’Alan Turing nommé « Imitation Game ». J’ai été plutôt emballé par le film, et puis… Je me suis un peu renseigné sur Turing. On en parle après le synopsis :

1940 : Alan Turing, mathématicien, cryptologue, est chargé par le gouvernement Britannique de percer le secret de la célèbre machine de cryptage allemande Enigma, réputée inviolable.

Il n’est pas forcément aisé de raconter au travers d’un film la vie d’un mathématicien plutôt asocial. Le récit ici est particulièrement romancé, et il essaye de construire le personnage de Turing en se concentrant sur trois passages de sa vie. Son enfance dans un internant anglais, sa participation à la fabrication d’une machine permettant de craquer le code Enigma employé par les allemands pendant la seconde guerre mondiale, et enfin, la fin de sa vie, plutôt misérable, après qu’il est été accusé d’attentat à la pudeur et de déviance sexuelle pour le simple fait d’être homosexuel.

Le film pour le coup ne s’attarde pas tant que ça sur ce dernier sujet, car contrairement à ce qui est montré dans le film, Turing pendant son travail sur Enigma n’a jamais caché son homosexualité. Le scénario se concentre sur ses relations compliquées avec ses collègues et camarades de classe. Keira Knightley joue un personnage doué en mathématique, qui est un peu l’âme de Turing. Elle lui permet notamment de s’intégrer finalement dans l’équipe Enigma. Benedict Cumberbatch, est, comme à son habitude particulièrement habité par son rôle.

Le film ne raconte d’ailleurs pas que cela, il s’attarde aussi sur comment, une fois craqué, le code Enigma a été utilisé pendant la guerre. Et les décisions difficiles sur qui doit être sauvé, et quelles informations doivent être utilisées pour éviter de vendre la mèche. Turing semble, en tout cas c’est ce qui est dépeint dans ce film, avoir été particulièrement marqué par cette expérience. Il ne faut pas oublier que tout ce qui est raconté ici vient à peine d’être rendu public par les services secrets britanniques.

Comme je l’ai dit en préambule, c’est plutôt un bon biopic. Je regrette le parti pris un peu trop « romance » à mon gout. Mais je ne peux que vous le conseiller. Le film sera en salle le 28 janvier. Ne serait-ce que pour découvrir « un peu » la vie d’un mathématicien à l’origine de la machine que vous utilisez en ce moment pour me lire.

Critique Ciné – Discount

Vous aurez peut-être du mal à voir ce film, alors, si jamais il ne passe pas dans votre coin, j’espère que vous vous souviendrez de lui lors de sa sortie en vidéo.

En attendant, en voici le synopsis :

Pour lutter contre la mise en place de caisses automatiques qui menace leurs emplois, les employés d’un Hard Discount créent clandestinement leur propre « Discount alternatif », en récupérant des produits qui auraient dû être gaspillés…

Vous l’aurez compris, on a affaire ici à une histoire de bande. Des pieds nickelés de la misère qui cherchent à faire payer le Discount alimentaire dans lequel ils ont atterris faute d’avoir soit la bonne éducation soit suite à des accidents de la vie. Faire payer quoi ? Plusieurs choses évidemment, dont le fonctionnement plus que barbare et un brin esclavagiste imposé par la manager du magasin. On n’est pas loin de Ken Loach, du coup la dites manager, jouée par Zabou, a également ses propres problèmes, et on la sent surtout victime elle aussi de son propre job. « La crise » sociale et économique est en toile de fond. Notre petit groupe du Discount prend donc ce qui est jeté pour le revendre à bas cout dans un « discount social ».

Mais en définitive, le plus important dans toutes les aventures qui nous sont racontées dans ce film, c’est surtout les relations entre les personnages et la manière dont tout cela évolue pendant la durée du film. Évidemment, les « gueules » d’acteurs que sont Corinne Masiero et Pascal Demolon apportent beaucoup à cette petite équipe. Olivier Barthelemy, lui, campe le personnage le plus revanchard et anti système du groupe, il s’adoucira au fur et à mesure.

Ce film n’est pas léger, ce n’est pas juste une comédie. Il permet d’entrevoir un bref instant ce que les hommes peuvent avoir de meilleur en eux quand ils travaillent dans le bon sens… Le sens commun. Solidaires.

Discount, c’est déjà en salle !

Discount

Critique Ciné – States Of Grace

J’ai eu la chance, très en avance, de découvrir ce film, et comme d’habitude, j’ai procrastiné pour en écrire la critique. Du coup, je vous livre, le jour de la sortie, mon avis sur la question. On commence, comme d’habitude également, par le synopsis :

Sensible et déterminée, Grace est à la tête d’un foyer pour adolescents en difficulté. Parmi les jeunes membres de son équipe, diversement expérimentés, la solidarité et le bon esprit sont de mise. Jusqu’à l’arrivée soudaine d’une fille tourmentée qui ignore les règles du centre et renvoie Grace à sa propre adolescence… pas si lointaine.

A l’origine, il y avait un court… Son réalisateur, Destin Cretton, a décidé d’approfondir cette histoire. Ce faisant il réalise un film qui laisse, malgré cette impression tenace de chronique bien trop gentillette pour être honnête, un sale gout d’abandon. On passe par tous les états possibles devant son film. Pour autant, on ne tombe pas dans la simplicité ou le pire du film pathos.

Du côté des acteurs, je retiendrais évidemment la performance solaire d’une nouvelle venue, Brie Larson, qui arrive à faire passer beaucoup de chose juste par son corps et ses réactions aux stimuli extérieur. J’aime aussi son collègue/amant dans le film, joué lui par John Gallagher Jr. que vous avez peut-être déjà vu dans la merveilleuse série de Aaron Sorkin, The Newsroom.

Le seul regret est peut-être qu’à vouloir trop rentré dans le détail de tous ses personnages, on n’approfondi pas ceux qui sont réellement important. Du coup, on se dit que le passage du court au long n’est pas si simple. Malgré tout, je conseille ce film, juste, émouvant et parfois drôle, certainement une des révélations de cette année.

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Critique Ciné – La Cour de Babel

J’ai eu cette semaine le plaisir de découvrir le documentaire “La Cour de Babel” en avant première. Je vous livre ci après mes impressions sur le film. Mais on commence, comme d’habitude par le synopsis…

Ils viennent d’arriver en France. Ils sont Irlandais, Serbes, Brésiliens, Tunisiens, Chinois ou Sénégalais… Pendant un an, Julie Bertuccelli a filmé les échanges, les conflits et les joies de ce groupe de collégiens âgés de 11 à 15 ans, réunis dans une même classe d’accueil pour apprendre le français. Dans ce petit théâtre du monde s’expriment l’innocence, l’énergie et les contradictions de ces adolescents qui, animés par le même désir de changer de vie, remettent en cause beaucoup d’idées reçues sur la jeunesse et l’intégration et nous font espérer en l’avenir…

La vérité sort de la bouche des enfants, du coup, comment ne pas croire les élèves du documentaire « La Cour de Babel » ? Pourtant, il n’est pas toujours facile pour nous de les entendre, et surtout de les comprendre, car ils viennent de pays plus ou moins lointains, souvent pour des raisons politiques, mais pas seulement. De leurs histoires, de leur apprentissage de la France, en tant que pays et refuge on tire une critique de notre point de vue souvent biaisé. On discerne cependant aussi beaucoup d’espoir dans les yeux de ces élèves. Et du coup, on se prend à croire encore dans notre modèle éducatif.

Tout se déroule autour des élèves d’une classe d’accueil d’un collège parisien. On les regarde travailler sur un projet de film, qui sera présenté lors d’un festival du film écolier et étudiant. On devine derrière les rires et les pleurs, leurs différentes blessures. La prof et les différents membres du personnel éducatif se servent du besoin de partager des enfants pour les apprivoiser, et leur faire apprécier ce qu’ils peuvent gagner à être en France, et à maitriser le français. Tout n’est pas rose, et certains ne finiront pas cette phase. La totalité du personnel éducatif présent dans ce documentaire est plutôt montré sous un beau jour, mais c’est globalement mérité.

On s’attache vite à ces voyageurs, et on se rend compte que de leur différences dans cette classe ils en font une force, et que de leurs questionnements innocents sur la vie, la religion et même la France nait en fait une vraie définition du citoyen du monde. Ils ont donc beaucoup à nous apporter, et il faudrait qu’en plus de leur permettre de s’intégrer, on se serve de leurs batailles pour améliorer notre propre vision du monde.

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Critique Ciné – The Grand Budapest Hotel

Wes anderson est un cinéaste plutôt “original”. Il réaliste des films décalés, se trouvant souvent à milles lieux des ambiances cinématographique habituelles. J’ai eu la chance la semaine dernière de découvrir son nouveau film, nommé “The Grand Budapest Hotel“, avant mon avis sur ce film, on commence, comme d’hab, par le synopsis :

Le film retrace les aventures de Gustave H, l’homme aux clés d’or d’un célèbre hôtel européen de l’entre-deux-guerres et du garçon d’étage Zéro Moustafa, son allié le plus fidèle. La recherche d’un tableau volé, oeuvre inestimable datant de la Renaissance et un conflit autour d’un important héritage familial forment la trame de cette histoire au cœur de la vieille Europe en pleine mutation.

Laissez-moi vous raconter une histoire… Une de celles qu’on pourrait vous raconter sur un coin de zinc, ou dans un train à destination d’un pays lointain. Laisser-moi vous parler du « Grand Budapest Hôtel ». Imaginez un hôtel de luxe, fin des années 30, situé dans un pays d’Europe central imaginaire, doté d’un personnel au petit soin. Doté également de son maître d’hôtel fantasque et un peu trop porté sur la gente féminine blonde et vieillissante… Tout ceci n’est que le point de départ, le décor d’un film d’aventure plus ou moins burlesque signé par le génie du genre, Mr Wes Anderson himself. On retrouve dans ce nouveau film les ingrédients habituels du maitre. A savoir un scénario très librement inspiré d’une œuvre littéraire (ici les œuvres de Stefan Sweig), un casting XXL pour les seconds rôles et des « effets » spéciaux à l’ancienne qui rajoute à une ambiance qui ne se prend pas au sérieux.

Le narrateur de cette histoire, Zero Moustafa, est joué en alternance par Tony Revolori (jeune) et par F. Murray Abraham (vieux). Il est dans sa jeunesse l’acolyte fidèle et dévoué du maitre d’hôtel, joué par l’excellent Ralph Fiennes (qui est décidément bien trop rare), Mr Gustave H. Son « Lobby Boy » pour être précis. Il est emmené du coup bien malgré lui au départ, dans l’univers de se truculent personnage. Il croisera le long de ce périple différents personnages, tous avec des caractères plutôt bien affirmés. Il y le capitaine Henckels (joué par Edward Norton), très droit dans ses bottes, et plutôt avenant envers Gustave H. Il y a également le tueur à gage, qui ne parle « presque » jamais, interprété par le bien flippant Willem Dafoe. Et bien d’autres encore !

Donc pour résumer, si vous avez aimé « The Darjeeling Limited », ou encore « Fantastic Mr Fox », vous devriez apprécier sans retenue ce nouvel OVNI de Wes Anderson. En tout cas, moi, j’ai apprécié !

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Critique Ciné – La Vie Rêvée de Walter Mitty

 Dans les brumes des fêtes de fin d’année, je livre tardivement cette critique du dernier film de Ben Stiller, que j’ai eu la change de voir il y a déjà un petit moment. J’ai été plus que surpris par ce film, mais avant de vous livrer mon sentiment à son sujet, on commence, comme d’hab, par le synopsis :

Walter Mitty est un homme ordinaire, enfermé dans son quotidien, qui n’ose s’évader qu’à travers des rêves à la fois drôles et extravagants. Mais confronté à une difficulté dans sa vie professionnelle, Walter doit trouver le courage de passer à l’action dans le monde réel. Il embarque alors dans un périple incroyable, pour vivre une aventure bien plus riche que tout ce qu’il aurait pu imaginer jusqu’ici. Et qui devrait changer sa vie à jamais.

Je vous avoue qu’en arrivant dans la salle de projection, je ne m’attendais pas à grand chose. Après tout, Ben Stiller est plutôt connu pour sa participation active à une certaine gamme de films (plus ou moins) comiques. Pour autant, son dernier film, si il reste malgré tout assez drôle, ne donne pas dans l’humour potache. Au contraire, il raconte plutôt le parcours initiatique d’un homme qui a plus souvent rêvé sa vie plutôt que la vivre vraiment. A travers la quête de son personnage, Ben Stiller nous montre que parfois, il suffit d’un prétexte pour changer sa vie. En fond de cette “aventure”, transparaît la fin du magazine Life sous sa forme papier. On connait tous le magazine Life et son influence sur la presse mondiale, et surtout sur la photographie de reportage (vous trouverez d’ailleurs ici les archives photographiques du magazine Life). Son film est une adaptation d’une histoire créée par James Thurbern, qui était un des humoristes/cartoonistes les plus connu de son époque, et qui travaillait pour Life.

Tout est quasiment parfait dans ce film. Que ce soit le rythme, la photo ou le choix de acteurs. Kristen Wiig, Shirley McLaine, les très drôles Adam Scott et Patton Oswalt et un très vaporeux Sean Penn complètent un casting haut et en couleur. Ben Stiller ne tombe jamais dans le pathos, mais livre une fable sur la vie (sur la Life) pleine de poésie et d’espoir. Ce film donne encore un bel aperçu de l’Islande, heureusement pas comme le quasi “Visit New Zealand” de Peter Jackson. Jusqu’au générique de fin, très Instagram dans l’esprit, le film est plaisant. Quoi qu’il arrive, c’est le film à voir en ce début d’année 2014 !

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Critique Ciné – 9 mois ferme

J’ai toujours été un très grand fan d’Albert Dupontel, et de l’univers si particulier qu’il arrive à mettre en place dans ses films. Je l’apprécie aussi en tant qu’acteur, même si les rôles qu’il s’octroie dans ses propres films ne sont clairement pas ses meilleurs. Bref, j’étais donc plutôt excité avant la projection de son nouveau film “9 mois ferme“. On attaque, comme d’habitude, avec le synopsis :

Ariane Felder est enceinte ! C’est d’autant plus surprenant que c’est une jeune juge aux mœurs strictes et une célibataire endurcie. Mais ce qui est encore plus surprenant, c’est que d’après les tests de paternité, le père de l’enfant n’est autre que Bob, un criminel poursuivi pour une atroce agression ! Ariane, qui ne se souvient de rien, tente alors de comprendre ce qui a bien pu se passer et ce qui l’attend…

Le point de départ est clair, du coup, le plus intéressant n’est pas forcément l’histoire (même si les rebondissement sont bien là). Non vraiment, c’est le jeu cabot des deux protagonistes principaux (mais aussi quelques seconds rôles savoureux comme l’avocat Trolos, bègue, et magnifiquement joué par Nicolas Marié). Sandrine Kiberlain est, comme à son habitude, parfaitement à l’aise, y compris dans les moments plus calme. C’est d’ailleurs de son personnage que découle certains des passages les plus riches en émotions. Parce que ce film vous fera rire, c’est un fait, mais pas seulement. Comme d’habitude Albert Dupontel joue un personnage assez proche de son Bernie fétiche, ce qui est un peu ennuyeux certes, mais bon, comme je suis fan, cela tient la route pour moi !

Ne vous attendez malgré tout pas à un film culte. Il est court, et la fin est plutôt convenue. Dupontel nous emmène à nouveau dans un film qui raconte une rencontre improbable, et ajoute à cela son univers un peu Grand Guignol, parfois trash. Pour autant tout ceci est contre balancer par une galerie de personnages drôles et bien caricaturaux. Un bon moment donc, que l’on pourra juger trop court (1h22), mais qui devrait vous transporter de la détresse à la joie, avec une finesse toute particulière.

PS : Bien regarder les messages qui défile lors des passages “télé d’information”.

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Critique Ciné – Les Amants du Texas

Les films ayant gagnés un prix à Sundance sont souvent relativement intimiste et surtout centrés sur les personnages, plus que sur le scénario. Le film de David Lowery n’échappe pas à cette pseudo règle. Allez, on commence par le synopsis :

Bob et Ruth s’aiment, envers et contre tout. Et surtout contre la loi. Un jour, un braquage tourne mal et les deux amants sont pris dans une fusillade. Quand Bob est emmené par la police, Ruth a tout juste le temps de lui annoncer qu’elle est enceinte. Dès lors, Bob n’aura qu’une obsession : s’échapper de prison pour rejoindre sa femme et son enfant. Mais quand il y parvient, quatre ans plus tard, le rêve correspond mal à la réalité. En fuite, poursuivi par la police et par les membres d’un gang, Bob peine à rétablir le lien avec sa famille. Ruth est devenue mère et elle ne veut pas d’une vie de cavale : courtisée par un policier attentionné, la jeune femme devra choisir entre le passé et l’avenir.

L’histoire est du coup des plus classique… Elle narre les « aventures » d’un couple de gangster texan qui se retrouvent séparés après une fusillade avec les sheriffs. L’homme, Bob Muldoon (joué par le très bon Casey Affleck, qui livre ici une belle prestation) prend sur lui d’aller en prison pour que sa femme Ruth Guthrie (jouée par l’exceptionnel Rooney Mara) puisse poursuivre et élever leur futur bébé. Le troisième larron de ce qui sera un triangle amoureux un peu calme est le jeune sheriff Patrick Wheeler (joué par Ben Foster), blessé lors de la fusillade par une balle perdue de Ruth, et qui prendrait bien, 4 ans après la fusillade, la place de Bob dans la petite famille.

Le scénario perd de la crédibilité lors de l’annonce de l’évasion de Bob, car on ne sent pas spécialement d’empressement à le retrouver dans le jeu du Sheriff Wheeler. En fait, si Rooney Mara livre une partition de mère élevant seule son enfant (avec l’aide du génial Keith Carradine en père adoptif), le reste du film manque cruellement de rythme. Vous me direz que c’est une habitude dans les films venus de Sundance… Malgré tout, on a vraiment l’impression que David Lowery à passer plus de temps à travailler avec son directeur de la photographie qu’avec ses acteurs. En fait, David Lowery réussi à maintenir son audience dans l’expectative, on attend toujours le moment ou cela va définitivement se lancer (dramatiquement hein, pas spécialement avec de la violence). Sauf que cela n’arrive jamais… Et quand la fin arrive, le climax n’est toujours pas là, du coup, on en sort avec rien. David Lowery réussi un film qui se perd dans sa propre mélancolie.

“Les Amants du Texas” – (Titre original : Ain’t Them Bodies Saints) de David Lowery, Avec Casey Affleck, Rooney Mara, Ben Foster et Keith Carradine sortira en salle chez nous le 18 septembre 2013.

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