Connaissez-vous “The Good Life” ?

De prime abord, quand on prend le magazine en main, on est impressionné par sa lourdeur… On est clairement ici entre le mook et le magazine traditionnel. Quand on le feuillette, on est surtout frappé par la qualité qui se dégage de la matière première utilisé. On apprécie ensuite les photos pleines pages, les sujets abordés et le contenu plus que conséquent. Car contrairement aux magazines de modes volumineux, le contenu est ici plus présent que les pages de pubs.

J’ai personnellement découvert le titre par hasard à son numéro 3, et j’avais été frappé par le positionnement très “global” du magazine.  Il parle de la planète, donne des news concernant des pays, des villes, mais aussi sur la vie culturelle et même culinaire des lieux visités. Le seul bémol vient parfois du positionnement “luxe” de certains articles, m’enfin… Rien de très choquant. Le côté hybride assumé dés la page de garde, le magazine se positionnent comme “Le premier magazine masculin hybride : news & lifestyle“, se retrouve donc bien dans le contenu.

Pour finir je signale que le 6ème numéro (et dernier numéro de l’année) est pour une fois centré sur une seul ville,New York, et est une vraie mine d’information. Que ce soit pour le futur voyageur, ou le simple curieux, qui voudrait en savoir plus sur la ville qui ne dort jamais.

“The Good Life” : Premier magazine masculin hybride News et Lifestyle, bi-mensuel, 5€

J’ai lu, La trilogie Hunger Games, de Suzanne Collins

[dropcap]U[/dropcap]n tout petit peu après avoir découvert la première bande annonce du premier film adapté du roman de Suzanne Collins, je me suis dit que je pourrais réitérer le fait d’avoir réussi à lire le livre avant d’en voir l’adaptation. Du coup, je me suis procuré les trois tomes du roman. J’avoue avoir eu mes doutes, après tout, cela partait bien pour être un énième roman pour adolescent, destiné encore une fois à suivre le trajet stratosphérique des romans de JK Rowling.

Du coup, j’ai été plus que surpris de découvrir un roman de SF certes un peu classique dans son sujet, mais malgré tout relativement bien inspiré. Pour cadrer un peu, je vous livre la quatrième de couverture du premier roman :

« Imaginez un lointain futur, des États-Unis dont il ne reste plus que douze districts. Imaginez que tous les ans soient organisés des Jeux de la faim, que le district vainqueur bénéficie d’un approvisionnement plus favorable en nourriture. Tout cela reste acceptable. Ce qui l’est moins, c’est la nature de ces jeux. Deux enfants de 12 à 18 ans sont tirés au sort dans chaque district et livrent combat dans l’arène. Il n’y a qu’un seul gagnant : celui qui survit… Le tout organisé comme un grand spectacle, une véritable téléréalité de l’horreur, et imposé à la population. Katniss s’est portée volontaire pour remplacer sa petite soeur tirée au sort. Elle va refuser de se plier à cette mascarade sordide. »

Vous l’avez compris, on est face à une dystopie, le contraire parfait de l’utopie. Un univers qui n’est pas censé donc être un avenir idéal, mais plutôt un futur qui aurait gardé ce qu’il y a de pire dans l’humanité. Pour exemple, on prendra le nom de la nation qui englobe le Capitole tout puissant et ses douzes districts, Panem. Directement pris de la devise romaine Panem et circenses, à savoir, du Pain, et des jeux. Et c’est tout a fait ce qu’est le monde des Hunger Games. Dans lequel le pouvoir n’est la que pour faire plaisir au haut peuple, utilisant à outrance du petit peuple pour fournir le pain, mais aussi pour fournir les concurrents des jeux ultra violents (et ultra mis en scène d’ailleurs) pour divertir ce haut peuple.

Évidemment il n’y a pas que cela, et si j’ai réussi à vous donner envie de voir le/les films, ou de lire les romans, vous vous rendrez compte qu’on a rien fait lire d’aussi violent à nos chères têtes blondes depuis longtemps. Et cette violence sert un propos juste, qui critique vertement notre excès de voyeurisme, mais également le consumérisme à tout crin. Un peu comme le grand Asimov, Collins ne nous afflige pas de descriptions longues et précises sur la technologie, ce qui devrait permettre à ses romans de ne pas trop prendre de rides. Étant féru de SF, j’ai donc apprécié ces trois romans, qui sont dans le plus pur style des romans de SF des années 70/80.

Jack Barron et l’éternité – Norman Spinrad

C’est une première, mais j’ai décidé de partager avec vous mes lectures, du coup on commence par un morceau de la SF américaine, Norman Spinrad.
Je vous laisse avec la 4ème de Couv’ :

Jack Barron est une icône de la télévision, un redresseur de torts moderne pour cent millions de gogos accros à leur écran tous les mercredis soir. Pour l’irrésistible présentateur, malgré la corruption, la pauvreté et la ségrégation, c’est le business qui compte avant tout… jusqu’à ce qu’il heurte de front les intérêts du tout-puissant Benedict Howards. Commence alors le feuilleton en direct d’un combat sans merci entre le pouvoir de l’argent et de la politique, et celui des médias. Mais la lutte peut-elle être équitable lorsque l’immortalité elle-même fait pencher la balance ?

Il y a bien des auteurs de SF qui se sont interressés à la question du prolongement de la vie humaine… Si courte, si précaire. Bien entendu, la plupart essayent trop souvent de nous noyer sous un “Techno babil” digne de Star Trek. Ici malgré que le texte soit de 1969, l’explication est plausible et reste cohérente. Bien entendu, le texte est bien trop ancré dans son époque, avec de la drogue partout, des femmes sans cervelles et aux cuisses légères, juste bonnes à maintenir droit dans leurs bottes des hommes tout puissant et à la limite du dieu vivant. Et du sexe, partout, parfois suggéré, parfois clairement expliqué par le menu. Mais cela reste parfaitement lisible, même si parfois, les phrases sont un peu longues.

On m’avait offert ce livre (et deux autres de Spinrad) à mon anniversaire, et je suis bien content d’avoir découvert ce morceau de SF que je ne connaissais que de nom. Je vais tout de même laisser un peu de temps avant d’attaquer les autres, histoire de faire un break avec une lecture ancrée dans une période temporelle plus actuelle.