Critique Ciné – Detachment, L’esprit rebelle des poètes disparus

Contrairement à ce que l’on peut penser, on ne vois pas que des films léger dans le cadre du Club 300. Prenez par exemple Detachment, que j’ai eu l’occasion de voir il y a quelques temps déjà. Ce n’est clairement pas un film léger ! Bon, sans plus attendre, on attaque, avec, comme d’habitude ici, le synopsis :

Henry Barthes est un professeur remplaçant. Il est assigné pendant trois semaines dans un lycée difficile de la banlieue new-yorkaise. Lui qui s’efforce de toujours prendre ses distances va voir sa vie bouleversée par son passage dans cet établissement…

L’enseignement a toujours été un sujet de cœur pour le cinéma, et ce film si s’intercale (à sa manière bien entendu) relativement bien entre Esprits Rebelles et Entre les murs. Le propos est différent, et raconte le travail sur soi que le personnage d’Adrian Brody doit accomplir pour réussir à ce « détacher » de la rage qui est autour de lui (dans le monde et dans sa classe) pour y survivre, et surtout réussir à véhiculer un semblant de cours à sa classe. Le tout est servi par un traitement parfois ultra réaliste qui évite au réalisateur de tomber dans le documentaire pur et simple.

Tony Kaye (le réalisateur) non seulement analyse d’une manière critique la société américaine (déjà écorchée dans American History X et Lake of Fire) mais souligne également l’importance de la famille à ses yeux. Véritable brulot contre une certaine Amérique, le film reste assez dur et est même parfois assez gênant. Pour autant la palette d’émotion est très large et on se prend à rire parfois et à sourire souvent.

Je recommande évidemment ce film, même si je doute qu’il rencontrera le succès qu’il mérite dans nos salles. Ce petit bijou est un pur moment de poésie et est un film de cinéma comme on en voit que très peu de nos jours. Et il se paye en plus le luxe d’être une véritable réflexion sur le beau métier (bien que très complexe) de professeurs.

Ce que j’ai aimé :
+ Adrian Brody, toujours aussi juste
+ Le regard sans concession sur une Amérique à la dérive

Ce que je n’ai pas aimé :
– Quelques longueurs

Critique Ciné – Tucker & Dale Fightent le mal, Et ils le font bien !

La semaine dernière (jeudi pour être précis), le Club 300 m’a convié a découvrir, un peu avant le reste de la France (le film sort le 1er février 2012), le film Tucker & Dale fightent le mal. Bon, sans plus attendre, on attaque, avec, comme d’habitude ici, le synopsis :

Tucker et Dale sont deux gentils péquenauds venus se ressourcer en forêt. Ils y rencontrent des étudiants venus faire la fête. Suite à un quiproquo entraînant la mort d’un des jeunes, ces derniers pensent que Tucker et Dale sont des serial killers qui veulent leur peau, alors que nos héros pensent que les jeunes font partie d’une secte et qu’ils sont là pour un suicide collectif ! C’est le début d’un gigantesque malentendu dans lequel horreur et hilarité vont se mélanger.

Autant vous le dire de suite, ce film n’est pas sérieux… Et c’est certainement ça plus grande force ! C’est du n’importe quoi pur et dur, basé sur une multitude de malentendus plus ou moins grotesques et absurdes qui finissent tous de la même manière… Dans le sang ! Alors oui, c’est très largement décérébré, et vous n’aurez clairement pas besoin de votre cerveau pour comprendre l’histoire. Malgré tout, cela se tient (si on oublie le côté absurde) et on passe un moment très agréable à voir les deux balourds essayer tant bien que mal de sortir de la galère dans laquelle ils tombent.

Evidemment, c’est un petit film sans pretention, du coup, ne cherchez pas de morale particulière, si ce n’est, si on cherche tout au fond de la vase sanguinolente qui sert de socle au film, on peut trouver une petite critique sur le délit de sale gueule que l’on peut trouver aux US envers les « Redneck ». C’est vrai qu’ils sont souvent dépeints en serial killer dans les vrais films d’horreur. En fait, la seule véritable question, c’est sur la date de sortie d’un tel film, qui aurait largement pu être placé pendant l’été, avec le reste des films « popcorns » de la saison estivale.

Je recommande donc ce film, j’ai d’ailleurs voté « Bien » pour le Club 300. Mon petit doigt me dit d’ailleurs que le film n’était pas très loin de récolter le fameux « Club 300 Approved », mais bon, ce n’est pas si grave !

Ce que j’ai aimé :
+ Les deux “héros”, qui sont attachants
+ Katrina Bowden est très mignonne ! (Mais bon, c’est inutile comme point positif !)

Ce que je n’ai pas aimé :
– Quelques longueurs sur la fin
– La fin hollywoodienne

La bande annonce de “The Dictator” avec Sacha Baron Cohen

Si vous êtes un fan de Sacha Baron Cohen, vous serez ravi de découvrir un peu plus bas la première bande annonce de The Dictator. Le film raconte l’histoire héroïque d’un dictateur qui va jusqu’à risquer sa vie pour s’assurer que son cher pays oppressé ne deviendra jamais une démocratie. Ce film est tiré du roman “Zabibah et le Roi” de Saddam Hussein.

 

Critique Ciné – Intouchables, Un fauteuil (roulant) pour deux

Je suis un peu comme le lapin blanc d’Alice… Je suis en retard. J’avoue que j’ai vu ce film il y a déjà un bon moment. J’avais pensé sur l’instant que ma critique devait mûrir un peu plus, et que je ne devais pas l’écrire directement en sortant de la séance. Du coup j’ai laissé passer trop de temps. Alors me voilà, deux jours avant la sortie en salle, et je viens vous parler d’Intouchables. On va commencer par (comme d’habitude ici) le synopsis :

A la suite d’un accident de parapente, Philippe, riche aristocrate, engage comme aide à domicile Driss, un jeune de banlieue tout juste sorti de prison. Bref la personne la moins adaptée pour le job. Ensemble ils vont faire cohabiter Vivaldi et Earth Wind and Fire, le verbe et la vanne, les costumes et les bas de survêtement… Deux univers vont se télescoper, s’apprivoiser, pour donner naissance à une amitié aussi dingue, drôle et forte qu’inattendue, une relation unique qui fera des étincelles et qui les rendra… Intouchables.

Je me souviens maintenant pourquoi je n’ai pas écrit ma critique plus tôt… Je pense que j’aurais été bien trop gentil, j’aurais certainement écrit que ce film était un objet particulièrement bien conçu. Qu’il était porté par deux acteurs (Omar Sy et François Cluzet) quasi parfait dans ces rôles. Que le premier (Omar) y gagne certainement ses galons d’acteur à part entière, et n’est plus seulement le comique de service. Et aussi, que cette histoire, basée en grande partie sur une histoire vraie, est une grande leçon de vie.

Voilà, j’aurais pu dire tout cela… Mais en définitive, je vous dirais que j’ai voté “Bien” au vote Allociné. Pourquoi pas plus ? Parce que malgré la justesse de tout ce film, il déborde tout de même un peu trop de bons sentiments. Même si Omar lors de la séance de questions-réponses a bien appuyé sur le fait que ce que vit son personnage dans sa banlieue est très proche de ce qu’il avait vécu lui même dans sa jeunesse… Eh bien, cela fait tout de même cliché. Du coup, j’en arrive à me demander si j’ai réellement passé un si bon moment que cela. N’étais-je pas en fait un peu gêné aux entournures ? Voir cet handicapé riche se permettre de suivre les excès d’un jeune de banlieue dans le simple but de vivre à travers lui ? Bref. C’est un bon film français, qui ne doit pas être pris pour ce qu’il n’est pas. Ceux qui y verront une leçon devrait regarder un peu plus les détails !

Ce que j’ai aimé :
+ Omar Sy, très drôle mais aussi parfois grave
+ une belle histoire

Ce que je n’ai pas aimé :
– Trop de leçon tue la leçon

Critique Ciné – The Artist, Un film muet, mais qui sait se faire entendre

Qu’est-ce qui a bien pu passer dans la tête de Michel Hazanavicius… Qu’est-ce qui a pu déclencher chez lui cette idée de réaliser en 2011, où le cinéma s’embourbe de plus en plus dans la 3D, un film non seulement en noir et blanc, mais en plus muet ? C’est en substance la question que je me suis posé quand j’ai appris la chose… Et puis, est venu l’invitation du Club 300 Allociné… Et là, j’ai pris une bonne claque ! Voici le synopsis de The Artist :

Hollywood 1927. George Valentin est une vedette du cinéma muet à qui tout sourit. L’arrivée des films parlants va le faire sombrer dans l’oubli. Peppy Miller, jeune figurante, va elle, être propulsée au firmament des stars. Ce film raconte l’histoire de leurs destins croisés, ou comment la célébrité, l’orgueil et l’argent peuvent être autant d’obstacles à leur histoire d’amour.

L’objet de cinéma dans lequel nous avons été invité a pénétré permet de se rendre compte de la valeur d’une idée… L’idée simple qu’un acteur n’a pas besoin de la parole pour se faire comprendre. Bien sur le scénario n’est pas aussi complexe que lorsque l’on a la possibilité de faire dire des choses à ses acteurs. Jean Dujardin excelle en acteur muet chassé du devant de la scène par les films parlants. Ses mimiques, si exagérées dans les OSS, sont ici bien tenu en laisse par Michel Hazanavicius. Le scénario est crédible, c’est parfois triste, souvent drôle et tout le temps juste. S’il faut un petit temps d’adaptation, on oublie vite la technique utilisée, pour se concentrer sur l’histoire qui est racontée. Bérénice Bejo est quant à elle juste magnifique, et à un Peps incroyable. Et si les deux rôles principaux sont si bons, il ne faut bien sûr pas oublier les deux seconds rôles de luxe que sont John Goodman et James Cromwell ! Sans oublier le toutou, véritable personnage à part entière… Bref, ce film est une grande réussite, et je vous encourage vivement à vous ruer dans les salles lors de sa sortie, le 12 octobre 2011.

Ce que j’ai aimé :
+ Bérénice Bejo, qui émet une joie de vivre communicative
+ Jean Dujardin, qui maîtrise son jeu
+ Les seconds rôles américains très classes

Ce que je n’ai pas aimé :
– C’est trop court ! Encore ! Encore !

Critique Ciné – Green Lantern, In brightest day, in blackest night… No evil shall escape my sight !

Un homme en costume vert, qui tire sa puissance d’une lanterne… Verte… C’est sûr que vu comme cela, le potentiel casse gueule de cette histoire est plutôt visible. C’est vrai que ce Green Lantern n’est certes pas le héros DC Comics le plus connu chez nous. Mais l’éditeur US n’allait pas non plus laisser entièrement le champ libre à son collègue de chez Marvel, qui avait bétonné son été avec pas moins de trois films… Bref… DC ne pouvait pas se permettre d’attendre la sortie du troisième opus de Batman. Voici le pitch de ce Green Lantern :

Dans un univers aussi vaste que mystérieux, une force aussi petite que puissante est en place depuis des siècles : des protecteurs de la paix et de la justice appelés Green Lantern Corps, une confrérie de guerriers qui a juré de maintenir l’ordre intergalactique, et dont chaque membre porte un anneau lui conférant des super-pouvoirs. Mais quand un ennemi du nom de Parallax menace de rompre l’équilibre entre les forces de l’univers, leur destin et celui de la Terre repose sur leur dernière recrue, le premier humain jamais choisi : Hal Jordan. Hal est un pilote d’essai talentueux et imprudent, mais les Green Lanterns ont un peu de respect pour les humains, qui n’ont jamais exploité les pouvoirs infinis de l’anneau auparavant. Hal est clairement la pièce manquante du puzzle et il possède, en plus de sa détermination et de sa volonté, une chose qu’aucun des autres membres n’a jamais eu : son humanité. Soutenu par son amour d’enfance, le pilote Carol Ferris, Hal doit rapidement maîtriser ses nouveaux pouvoirs et vaincre ses peurs, pour prouver qu’il n’est pas que la clé pour vaincre Parallax… mais peut-être le plus grand Green Lantern de tous les temps.

C’est Martin Campbell, à qui l’on doit les deux derniers Bond qui s’est collé à la réalisation, si le résultat est moins inspiré, c’est solide, et le film ne souffre pas de temps mort. Dommage par contre que le concept même du héros (construire des objets avec sa seule volonté) soit sous exploitée. La montée en puissance de ce nouveau héros est ponctuée de passage plus ou moins comique, comme par exemple celui qui essaye de désamorcer le côté casse gueule d’un super héros juste caché derrière un loup… Ryan Reynolds est fidèle à lui-même, et est peut-être un peu trop minet pour être crédible tout à fait. Blake Lively est toujours aussi jolie, même si son personnage est quelque peu laissée pour compte, et enfin Mark Strong est juste parfait en Sinestro (Vivement le deux du coup).Mais on rentre malgré tout assez bien dans cette histoire, véritable introduction à un univers bien plus vaste. Mais la suite est déjà programmée… Ce n’est pas réellement une surprise !
Ce que j’ai aimé :
+ Le costume version 2011 (et oui, même le loup !).
+ L’humour et la désinvolture du héros
+ L’acteur choisi pour Sinestro !

Ce que je n’ai pas aimé :
– Le méchant humain un peu limite…

Critique Ciné – The Smurfs (Les Schtroumpfs), La Schtroumpfette fait les soldes à New York

Si la perspective de voir les Schtroumpfs se balader au milieu de New York peut sembler risible du premier abord, il faut tout de même avouer qu’une adaptation en film Live d’une des aventures originelles des petits héros bleus aurait flirté avec le ridicule…

Je vous laisse découvrir le synopsis, qui n’a rien de très surprenant, mais bon, cela plante le décor :

Chassés de leur village par Gargamel, le méchant sorcier, les Schtroumpfs se retrouvent au beau milieu de Central Park à travers un portail magique.

Bon, c’est effectivement un peu court. M’enfin, les Schtroumpfs c’est pas non plus des scénarios très compliqués, donc cela suffit bien. Je donne une bonne note à l’acteur qui joue Gargamel, car on sent qu’il prend son pied à être aussi stupide et vil que son alter-ego de la bande dessiné. L’univers est certes transposé à New York, mais tout ceci reste cohérent avec celui créé par Peyo. On n’a évidemment pas droit à la totalité du village pendant tout le film hein. On a une fine équipe composée des Schtroumpfs les plus porteurs, à savoir le grand Schtroumpf, la Schtroumpfette, le Sctroumpf à lunette, le Schtroumpf Grognon le Schtroumpf Maladroit et le Schtroumpf courageux (ou Schtroumpf Ecossais). J’ai trouvé d’ailleurs le rendu des Schtroumpfs vraiment bien travaillé, avec ce qu’il faut de détail pour les rendres crédibles dans notre monde. Sympa également qu’à chaque fois que nos héros squattent un taxi, il y ait une pub pour quelque chose de bleu ! (Le Blue Man Group d’abord, le Blu-ray ensuite…) La conversion 3D n’est ici pas d’une grande utilité, mais bon, ce n’est pas non plus un handicap, à part pour ceux qui sont profondément réfractaire à la chose.

Beaucoup de clins d’œil, un peu de cabotinage de la part des acteurs, et une histoire gentille et toute simple, qui ravira les petits, comme les grands. Je suis ressorti de ce film avec le sourire, et c’est déjà çà ! Si vous avez des enfants, je ne saurais que trop vous le conseiller. Si vous n’avez pas d’enfant, mais que comme moi, vous avez gardé une âme de gosse et une pensée plus qu’émue pour votre collection de petits personnages bleus, cela devrait également vous plaire. Vous n’aurez qu’une envie ensuite, que votre vie soit Schtroumpfée aussi !

Ce que j’ai aimé :
+ C’est les Schtroumpfs !!!
+ Le rendu des Schtroumpfs… “Réaliste”

Ce que je n’ai pas aimé :
– Le chat, Azräel, plus que moyennement animé…

Critique Ciné – Rise of The Planet of The Apes, Qui a peur du grand méchant Andy Sirkis ?

Une histoire de Singe qui en Singe une autre… Cela a de quoi laisser rèveur… Durant mon après midi ciné marathon de ce dimanche de mi août, j’ai vu ce qui ce veut être le prequel d’un éventuel re-reboot de “La planète des singes”. Il a le mérite de lever le voile sur une partie non expliquée dans les romans d’origine… Je ne dévoilerais rien de plus que ce que vous pouvez déjà lire du synopsis sur le site d’Allociné :

Dans un laboratoire, des scientifiques expérimentent un traitement sur des singes pour vaincre la maladie d’Alzheimer. Mais leurs essais ont des effets secondaires inattendus : ils découvrent que la substance utilisée permet d’augmenter radicalement l’activité cérébrale de leurs sujets. César, est alors le premier jeune chimpanzé faisant preuve d’une intelligence remarquable. Mais trahi par les humains qui l’entourent et en qui il avait confiance, il va mener le soulèvement de toute son espèce contre l’homme dans un combat spectaculaire.

Ne vous attendez toutefois pas à une guerre ouverte entre des singes intelligents et une race humaine aux abois… J’imagine que nous ne verrons cela que dans la suite !

Côté performance d’acteur, James Franco est assez bon, les autres acteurs sont plutôt effacés. Après avoir été un être malmené par un anneau bien trop puissant, et avoir titillé du très grand singe, Andy Sirkis a repris ici le chemin de la salle de Motion Capture pour s’insérer dans la peau du singe Caesar. Si la performance est louable, elle ne sauve pas de l’incohérence une histoire un peu trop calibrée pour son temps d’apparition à l’écran.

Bref, le film n’est pas mauvais, et restera un bon divertissement de fin d’été, ce qu’il était de toute façon fait pour être !

Ce que j’ai aimé :
+ La progression du personnage de César, très bien rendue.
+ Les clins d’oeils aux autres films…

Ce que je n’ai pas aimé :
– Une histoire qui manque un peu de cohérence

Critique Ciné – Super 8 : Quand les Goonies font une rencontre du troisième type

Introduction :
J’ai eu l’immense plaisir de découvrir, très en amont de sa sortie en salle prévue chez nous pour le début du moi d’août, le très attendu Super 8 réalisée et produit par non pas un, mais deux des moguls d’Hollywood les plus influents. A savoir Steven Spielberg et J. J. Abrams. Et le résultat est clairement à la hauteur… Mais de quoi ?

Synopsis :

Mon avis passablement éclairé :

Dans le but d’éviter de vous spoiler, j’ai décidé de faire court… J’ai voté (Bien) à la sortie de la projection Allociné… Pourquoi ? Parce que ce film me fait replonger dans l’ambiance si particulière des films des années 80, ou le but n’était pas (encore) de vous en mettre plein la vue avec des effets spéciaux. Mais plutôt de vous faire ressentir quelque chose pour des personnages pris dans la tourmente d’un quotidien devenu trop lourd, se retrouvant face au fantastique et à l’étrange.

Ce film est clairement une suite spirituelle des Goonies (déjà en parti écrit par Spielberg d’ailleurs). On retrouve dans cette bande de gamins celle du film de Richard Donner. Pour autant, Les Goonies était un film pour adolescents. Super 8 peut être apprécié par un public plus large. En sortant du film, j’ai entendu beaucoup de mes collègues disserter sur la part de Spielberg, et la part de Abrams dans le scénario. Je ne pense pas que ce soit si simple. Même si certains passages sont vraiment reconnaissables. On a affaire ici à un vrai mix de cinéma. On retrouve la mise en scène dynamique (d’aucun diront chaotique) d’Abrams) et les plans plus béats et naïf de Spielberg.

Évidemment, je vous le conseille… Vous en sortirez soit en ayant retrouvé une âme d’ados des années 80, soit en me maudissant… A vous de voir !

Ce que j’ai aimé :
+ L’ambiance très Goonies
+ Le film Super 8 des gamins

Ce que je n’ai pas aimé :
– Une scène urbaine bien trop longue


Oui, il faut que vous regardiez “Les beaux mecs”

Comme beaucoup d’entre vous, j’avoue être assez souvent déçu par les séries française. Souvent l’idée de départ est intéressante, mais la réalisation, le montage et l’écriture nettement moins…

Bon ok, je suis sûrement un peu difficile, m’enfin ! Via le Club 300 Allociné, j’ai été invité il y a peu dans les locaux de France Télévision afin d’y découvrir les deux premiers épisodes d’une nouvelle série, écrite par Virginie Brac (à qui l’on doit notamment la très agréable série Engrenages). Les beaux mecs (c’est le nom de la série) retrace le parcours initiatique d’un couple de gangsters improbable. Le premier, Tony Roucas (le véritable héros de l’histoire), est un gangster à l’ancienne, lâché par ses anciens compagnons, il vient de purger 10 ans de prison. Il est joué par l’excellent Simon Abkarian. Le second est Kenz, une petite frappe de banlieue qui se prend pour un caïd.

Une fois en cavale après une évasion rocambolesque, c’est surtout la vie de Tony Roucas que l’on nous raconte, à travers des flashback, et la formation que ce dernier donne à Kenz au fur et à mesure de leur aventure. Les dialogues ont de belles sonorités “à la Audiard”, on rit souvent, mais les scènes de violences, filmées et gérées de la plus belle des manières par Gilles Bannier sont dures, et réalistes.

Vous plongerez sans vous en rendre compte dans cet univers de tonton flingueur mâtiné de banlieue, et vous n’émergerez que lors de la diffusion du huitième et dernier opus… Je ne vous en dirais pas plus, je ne veux pas vous gâcher la surprise… Mais attendez vous à une grande aventure romanesque, parfois drôle, parfois tragique, comme le sont toutes les belles histoires. Les deux premiers épisodes seront diffusés <b>Mercredi 16 Mars à 20h35</b>