une histoire d’eau

F : Quel temps pourri ! C’est fou, on est en plein été tout de même !
P : Et depuis quand est-ce une garantie de beau temps ?
F : Bon ok, ce n’est pas une garantie, mais bon, c’est rageant non ?
P : De toute façon tu n’es pas en vacances non ?
F : N’empêche, que je préférerais qu’il fasse beau !
P : Mais tu n’en profiterais pas de toute façon… non ?
F : Si au moins sur la route le matin, et le soir…
P : Mouais, pas forcément très utile, même si j’avoue que cela roule mieux lorsqu’il ne pleut pas…
F : Et puis pour le midi aussi…
P : Mouais, le midi, mouais… M’enfin de toute façon, tu verras que lorsque tu seras en vacances, il va faire un temps pourri !
F : Ah ben t’es sympa toi ! J’espère que non tout de même !
P : On en reparlera !
F : …

deux ou trois boules ?

Devant la glace d’un marchand de glaces…

P: Tu vas prendre quoi comme parfums ?
G: Je ne sais pas trop… Peut-être pistache…
P: Tu vas prendre combien de boules ?
G: J’en prendrais bien trois, mais c’est pas raisonnable…
P: Bof, on a qu’une vie hein !
G: C’est un peu la réponse des gens qui meurent tôt ça non ?
P: …

agression

A la cantine entre un broc d’eau croupie et un plateau bien trop sale…

P: Tu sais quoi ? Hier je me suis fais agresser par la machine à café !
F: Laisse moi deviner… Plus de café ?
P: Non, non…
F: Elle a jeté ton café sur toi ?
P: Non, non… Pire !
F: Il n’y avait plus de gobelet ?
P: Non, plus de touillette…
F: …

de la technologie en mouvement

Entre deux gouttes sur le boulevard Brune :

T: C’est fou la technologie quand même…
G: Pourquoi ?
T: Tu imaginais toi qu’un jour on pourrait écrire depuis un tram ?
G: La vraie question c’est pas que tu puisses le faire, ce serait plutôt pourquoi tu le fais !
T: Peut-être pour garder contact avec le monde ?
G: Et les gens du tram ce n’est pas un peu le monde dont tu parles ? Ne mériteraient t-ils pas que tu rentres en contact avec eux ?
T: J’imagine… Mais ils peuvent venir sur le blog hein…
G: …

Une époque formidable

Quelque part entre le parc de Sceaux et la croix de Berny :

R: Plutôt bizarre ce film hier non ?
O: Oui plutôt, mais bon c’est un film fantastique non ?
R: Ouaip un truc sur un monde parallèle en quelque sorte, parce que cela ressemble à Paris par moment hein.
O: De toute façon autant de gens pauvre ce n’est pas possible, à notre époque surtout…
R: Oui, surtout à notre époque, c’était quoi le titre ?
O: Un truc comme Une époque formidable je croîs…
R: Ah ?

From here I see my house

En haut d’une falaise, avec la vue sur l’océan…

P: D’ici je suis sur que par beau temps on peut voir l’Angleterre…
R: Et pourquoi diable voudrais tu voir un bout de l’Angleterre ?
P: Ben je sais pas trop, peut être pour me dire que je ne suis pas seul sur cette terre…
R: Et moi je suis un arbuste ?
P: Non mais tu comprends ce que je veux dire non ?
R: Ouais… Mais bon si tu te tourne de l’autre côté ce sera plus simple… En plus tu n’auras pas besoin d’attendre un temps plus clément.
P: Oui mais c’est peut être ça justement l’idée, que ce ne soit pas simple !
R: Parce que tu crois que ça change quelque chose ?
P: Peut être…

C’est fou !

Somewhere, over the rainbowww, Skies are blue…

V: C’est fou !
F: Quoi donc ?
V: Ben tout ça la…
F: Mais de quoi tu parles ?
V: Ben le temps, l’argent, la vie quoi !
F: Si tu le dis…
V: Tu trouves pas toi que c’est fou ?
F: Ben j’essaye autant que possible de me concentrer pour ne pas distinguer la folie contenue intrinsèquement dans chaque parcelle de mon existence.
V: …

Absurde

Quelque part entre les ombres d’un jour qui fini, et les lumières d’un jour qui naît…

L: … ?
P: … …
L: … !!
P: … !
L: Pourquoi ?
P: Parce que !!

Ben dis donc

Un arrêt de bus dans un arrondissement parisien.

L: …vous vous rendez compte que si ça continu comme ça on va devenir un pays pauvre ?
G: Parce que tu penses vraiment que le fait de payer plus cher notre bouffe et notre carburant dépend de notre économie ?
F: C’est pas faux ça, on subi comme toute la planète les résultats de notre logique de civilisation…
L: En fait tu sous entends qu’on est tous responsable ?
F: Je sous entends rien, je l’affirme…
L: …

Pilote

Un coin de table, dans un bistrot sans nom, lui même situé dans un quartier sans âme…

P: Salut, ça va ?
F: Ouaip et toi ?
P: Oui ça va. Au fait, pourquoi un dialogue ?
F: Pas de raisons particulières. Il en faut une ?
P: Ben je suppose que oui, si tu vas quelque part…
F: Pas plus loin que la ou ça me mènera…
P: Tu peux faire plus sibyllin comme réponse ?
F: J’imagine que oui. Mais ça iras pour cette fois non ?
P: Si tu le dis…