de l’importance de savoir qui l’on est

Dans la rue, tout simplement.

P: attends tu es entrain de me dire que tu ne verrais pas d’inconvenients a te faire passer pour quelqu’un d’autre ?
C: Ce n’est pas ça le problème…
P: ah ? Et c’est quoi le problème selon toi ?
C: le problème c’est de savoir se rendre compte, sur le moment, de qui tu es…
P: Attends tu sais bien qui tu es non ? Franchement je comprends pas…
C: non je ne sais qui je suis reelement qu’au travers des yeux des autres… Je ne sais pas me définir a un instant donne…
P: Alors… Et la ? Tu es qui la ?
C: la je suppose que je puis cerner ma personne entre celle que j’etais au taf, et celle que je serais ce soir chez moi. Je suis le bon copain qui discute comme ça, tranquillement.
C: et c’est tout ? Tu n’est rien d’autre ?
P: La tout de suite…? Non. Mais c’est déjà pas mal… Tu peux me croire…
C: …

les restes du monde

Sous l’ombre des pales d’un ventilateur :

R: Tu sais, plus j’avance dans le temps, plus je pense que l’histoire est un éternel recommencement…
T: Ah oui ? Tu as un exemple ?
R: Ben prends par exemple l’état de l’Europe avant la guerre de 40…
T: Oui ?
R: Et bien, cela nous a tout de même mené au bord de l’holocauste nucléaire !
T: Oui… En prenant de gros raccourcis. Mais oui. Et alors ?
R: Ben regarde l’état du monde en ce moment…
T: Oui mais tu verras, ça ne sera pas pareil cette fois…
R: Ah oui…? Tu veux dire quoi ? Que cette fois, on se ratera pas ?
T: …

jamais content

Dans un bureau, tout à côté…

G: Il fait beau aujourd’hui non ?
R: Fait un peu frais quand même…
G: C’est vrai, mais il fait beau quand même, non ?
R: Mouarf, on est pas encore en été malgré tout…
G: Tu es jamais content toi non ?
R: Pourquoi tu dis ça ?
G: Ben je sais pas, il fait beau, et tu rechignes… Qu’est ce que tu diras cet été ?
R: Ben…
G: Ah oui je sais, un truc du genre : “On a connu mieux comme été”…
R: …

le bout de la route

Parfois, le long de la grève d’une mer décidément bien trop calme…

P: Mais qu’est-ce que tu veux que je te dise ?
G: Je ne sais pas, quelquechose… Un petit peu d’espoir…
P: C’est trop tard, bien trop tard, même pour l’espoir.
G: Pourtant j’ai fait tout ce que tu m’as demandé !
P: Je sais, et dieu sait que je m’en veux d’avoir pu te demander quoi que ce soit.
G: Alors c’est tout ? C’est comme ça que tout fini ?
P: Pas tout, on est encore debout, cela suffira pour le moment non ?
G: Oui mais nous ?
P: Nous n’existe plus, pense à toi, comme moi je pense à moi.
G: C’est tout ?
P: Parce qu’il t’en faut plus ?
G: …

Un peu de théologie dans un monde de brute

Devant une FAC parisienne…

G: Qui est tu ?
J: Je suis celui qui sait.
G: Que veux tu ?
J: Je veux apprendre aux autres ce que je sais.
G: Ou vas tu ?
J: Partout ou il faudra.
G: Quel est ton nom ?
J: Mon nom n’a pas d’importance, seul le but est important.
G: Et tu prophétise toujours comme ça ?
J: Non mais en ce moment je crois bien que je dois être dans ma phase théologie…
G: Et après ? Tu feras quoi après ?
J: J’écouterais le destin et lui obéirait…
G: …

tout ça pour ça

Sur le bord d’une route, au bout du monde…

G: Le plus drôle dans tout cela, c’est que je n’ai jamais voulu devenir ce que je suis…
F: Ah ? En même temps on n’a pas toujours le choix hein…
G: Non mais tu ne comprends pas, j’ai toujours su qu’un jour cela arriverait, mais malgré tout cela n’a rien empêché!
F: Oui ben c’est fini hein, c’est un peu tard pour réagir ! En plus qu’est ce que tu en as à foutre, les gens ne le savent pas, et pire encore, ils s’en foutent !
G: Oui je sais bien, mais malgré tout je regrette de ne pas avoir su changer cet état de fait…
F: Bof, sans tout cela, serais-tu arrivé là ou tu en es ? Aurais-tu connus les gens que tu connais, aurais-tu aimé les femmes que tu as aimé ?
G: Certainement pas…
F: Alors prends la vie comme elle est… C’est une garce, mais elle sait y faire !
G: Tu as peut-être raison…
F: C’est sûr !

incompréhension(ible)

Quelque part au dessus de l’océan atlantique…

E: Vous savez ce type là… Celui dont je vous ai parlé l’autre soir ?
F: Euh…
H: Non la je vois pas, lequel ?
E:Mais si voyons celui dont je vous au dit que je le trouvais super sympa…
F: Attends… Le mec d’il y a deux jours ?
E: Euh… Non non ! Celui du début de la semaine dernière !
H: Moi je me souviens pas de celui d’il y a deux jours…
F: Mais si ! Elle nous avait dit aussi qu’il était très sympa…
E: Non mais je parle pas de celui la moi… Moi je parle de l’autre !
H: Ah oui !! Je me souviens…
E: Donc ce mec trop sympa que j’ai rencontré il y a deux jours. Et bien figurez vous que…
H: Non mais me souviens de l’autre la…
F: Celui de la semaine dernière ? Je le trouvais bien moi…
H: Ouais pas mal… Mais bon, tu disais quoi toi ?
E: Laissez tomber, j’ai perdue le fil, tanpis de toute façon, je me souviens plus de son prénom…
F: Celui duquel ?
H: …

tout ça, c’est trop cher

En haut de la tour de Pise, c’est la nuit…

G: Le problème lorsque l’on engage un tueur (à gages), c’est qu’il faut toujours, par la suite, couvrir ses traces en tuant le dit tueur après son travail accompli…

G: On est donc obligé de recruter un autre tueur pour tuer le premier tueur, et ainsi de suite !
G: C’est un cycle sans fin !
K: Oui c’est sûr… Mais en définitive c’est complètement gratuit non ?
G: …

eux aussi ils écoutent

Assis dans un parc, sur un banc pas si public que ça…

J: …si il y a bien un truc que je n’aime pas, c’est bien quand les gens parle trop fort…
F: Tu ne croîs pas qu’ils font certainement cela pour être entendus ? Ou encore pour imposer leurs point de vue ?
J: Quand bien même ce serait le cas… C’est intolérable !
F: Decidement tu ne supportes rien toi ! Quel manque de tolerance… Tu crois que cela n’arrive qu’a toi ?
J: Qu’est-ce que tu veux dire par la ?
F: Ben que pour certains, tu dois egalement être insupportable !
J: Je m’en fous… Ils n’ont qu’a me prendre comme je suis !
F: Et pourquoi tu ne ferais pas pareil ?
J: …

problème de scénario

Deux jours avant la chandeleur :

V: Tu aimes les crêpes toi ?
G: hum ? Cela se mange ? Je ne connais pas…
V: Attends tu ne connais pas les crêpes ? Tu sais c’est une sorte de galette sur laquelle tu mets de la confiture ou un tas d’autres trucs sucrés… C’est bon !
G: Ca à l’air bon… Mais je ne crois pas y avoir gouté, ça existe pas aussi en salé ?
V: Oui oui, les galettes de blés noir (ou de sarrasin), la tu mets plutôt des trucs salés, saucisses, œufs etc.
G: Hum, il va vraiment falloir que j’essaye cela…
V: Oui, il serait temps, surtout que c’est bientôt la chandeleur !
G: Ah bon ? On n’est pas en août ?
V: Mais non, pas dans l’histoire…. chuuuut !
G: Euh ?