Critique Ciné – Les Mondes de Ralph, 8bits for everyone ?

La semaine dernière, dans le cadre du Club 300 Allociné, j’ai eu le plaisir de découvrir en avant-première le nouveau Disney (non Pixar), réalisé par Rich Moore. Voici le Synopsis :

Dans une salle d’arcade, Ralph la casse est le héros mal aimé d’un jeu des années 80. Son rôle est simple : il casse tout ! Pourtant il ne rêve que d’une chose, être aimé de tous… Vanellope Van Schweetz quant à elle, évolue dans un jeu de course, fabriqué uniquement de sucreries. Son gros défaut : être une erreur de programme, ce qui lui vaut d’être interdite de course et rejetée de tous… Ces deux personnages n’auraient jamais dû se croiser… et pourtant, Ralph va bousculer les règles et voyager à travers les différents mondes de la salle d’arcade pour atteindre son but : prouver à tous qu’il peut devenir un héros… Ensemble, arriveront-ils à atteindre leurs rêves ?

Pour moi, qui suis tout de même un old school gamer, le pitch paraissait d’ors et déjà intéressant. En sortant du film, l’impression reste bonne. Ce nouveau Disney ne manque pas de rythme, ni d’humour…Si les clins d’œil aux antiques salles d’arcades (et à leurs jeux fétiches) ne parleront par forcément à tous le monde (les jeunes américains, qui disposent toujours d’un nombre de salles conséquents ne devraient pas avoir de soucis). Il faut avouer que le tout emballe plutôt joliment une histoire plutôt classique chez Disney. On a ici un anti héros, qui joue le rôle d’un méchant dans sa borne d’arcade, qui rêve de devenir un vrai héros. Et la traditionnelle princesse sera au rendez-vous également ! C’est simpliste, mais cela fonctionne, même auprès d’un public plus adulte.  L’habillage 8bit et old school peut par contre laisser sur le carreau pas mal de spectateurs, qui n’aurait pas la (sous) culture nécessaire… (Sous étant ici utilisés dans son sens américain, sub-culture). Le plus réussi selon moi, reste la manière dont le film dépeint la vie ordinaire (aka en dehors des heures d’ouvertures de la salle d’arcade) des héros des bornes d’arcade, qui passent d’un jeu à l’autre pour changer de cadre. J’y ai personnellement vu également une vraie réflexion sur le devenir des jeux une fois l’effet de « mode » passé. La disparition d’une vraie expression artistique, juste parce qu’on ne juge pas encore la création de jeu vidéo comme un véritable art.

S’il y a toujours une chose bien travaillé chez Disney, ce sont les méchants. Pour le coup, on a affaire à un méchant relativement retors. Sans vouloir dévoiler quoique ce soit de l’intrigue, je dirais simplement qu’il vous surprendra ! Il risque par contre de faire un peu peur aux plus jeunes spectateurs.Au niveau réalisation, Rich Moore ne prend pas vraiment de risques. Ici encore, c’est très classique, et on aurait apprécié peut être un peu plus de folies, surtout de la part d’un homme qui a travaillé sur de nombreux épisodes de Simpsons.

J’ai donc passé un très bon moment devant ce qui sera donc le Disney de noël. Les clins d’œil m’ont évidemment bien plu (surtout Q*bert !). La musique de Thomas Newman ne gâche rien non plus. Pour info, j’ai vu ce film en 2D et en VO, je ne saurais donc présager de la qualité de « l’effet 3D » ni du doublage français (généralement plutôt bon chez Disney).

Critique Ciné – Des hommes sans loi, Redneck Rampage ?

Dans le cadre du Club 300 Allociné, j’ai pu voir en avant première le film “Des hommes sans loi” de John Hillcoat. Voici le synopsis :

1931. Au cœur de l’Amérique en pleine Prohibition, dans le comté de Franklin en Virginie, état célèbre pour sa production d’alcool de contrebande, les trois frères Bondurant sont des trafiquants notoires : Jack, le plus jeune, ambitieux et impulsif, veut transformer la petite affaire familiale en trafic d’envergure. Il rêve de beaux costumes, d’armes, et espère impressionner la sublime Bertha… Howard, le cadet, est le bagarreur de la famille. Loyal, son bon sens se dissout régulièrement dans l’alcool qu’il ne sait pas refuser… Forrest, l’aîné, fait figure de chef et reste déterminé à protéger sa famille des nouvelles règles qu’impose un nouveau monde économique. Lorsque Maggie débarque fuyant Chicago, il la prend aussi sous sa protection. Seuls contre une police corrompue, une justice arbitraire et des gangsters rivaux, les trois frères écrivent leur légende : une lutte pour rester sur leur propre chemin, au cours de la première grande ruée vers l’or du crime.

Ce nouveau film de John Hillcoat (Son dernier était l’adaptation du roman de Cormac McCarthy, La route) n’existe que par la présence de deux acteurs. J’oublie volontairement Gary Oldman, qui n’est ici que comme une sorte de cadeau bonus. Non, je vous parle de
Shia LaBeouf et de Tom Hardy. Ce dernier interprétant ici un chef de famille bien redneck, et le premier le plus jeune membre de la fratrie. À travers une énième histoire (vraie pour le coup) de la prohibition, le réalisateur essaye avec plus ou moins de bonheur de nous faire croire en une légende… Véritable point central de l’histoire, cette légende concerne la capacité de la petite famille à traverser les épreuves. Illustrée ici par l’incapacité que les différents “méchants” de l’histoire ont de réussir à tuer le personnage de Tom Hardy. Ce dernier à bien réussi à capter son personnage de redneck, et le renforce d’ailleurs avec un accent à couper au couteau et moults onomatopées. Il aura d’ailleurs droit à une petite amourette avec un des personnages les plus sous exploités du film, une ancienne stripteaseuse de Chicago venue chercher du “calme” dans la campagne.

Vous avez du noter mon “méchants” entre guillemets. Il ne faut tout de même pas oublier que nos héros, pour sympathique qu’ils peuvent paraître derrière leurs manières rustres, n’en sont pas moins des malfrats, distillant sans vergogne un tord boyaux plus ou moins ragoûtant. Leur résistance à la loi donne son titre au film. Le personnage de Shiah LaBeouf est nettement moins épais, il est ici de nouveau cantonné au rôle de l’ado qui voudrait bien qu’on le respecte pour ce qu’il est… À savoir dans le cas présent un membre à part entière de sa famille de malfrats. Il aura lui aussi son amourette, avec la fille d’un pasteur local qui ne l’entendra bien sur pas de cette oreille. Il est crédible ici, et il est nettement meilleur que dans ses précédentes “œuvres“.

Je ne vois pas quoi ajouter de plus sur ce film. L’univers de la prohibition en proche campagne de Chicago est certes plutôt bien rendu, et les personnages (surtout celui de Tom Hardy) sont hauts et en couleurs… Pour autant, si quelques scènes peuvent faire sourire, on s’ennuie souvent, et on ne comprend pas toujours la finalité de certains passages particulièrement violents. Dans le cadre du Club 300 Allocine, j’ai tout de même voté “Bien” car le film se tient relativement bien, et malgré quelques longueurs, on passe un bon moment.

Critique Ciné – Rebelle, Une rouquine au pays des scottish

Pixar est, comme vous le savez surement, une référence en matière d’animation. Evidemment, comme beaucoup, après le rachat par Disney, j’avais mes doutes… Comme par exemple de voir surgir une foule de suites sans saveurs. Pour le coup, ce n’est pour le moment pas le cas ! En attendant, nous voici avec une nouveauté, une histoire « originale ». Rebelle (Brave en version originale). On attaque avec le synopsis :

Depuis la nuit des temps, au cœur des terres sauvages et mystérieuses des Highlands d’Ecosse, récits de batailles épiques et légendes mythiques se transmettent de génération en génération. Merida, l’impétueuse fille du roi Fergus et de la reine Elinor, a un problème… Elle est la seule fille au monde à ne pas vouloir devenir princesse ! Maniant l’arc comme personne, Merida refuse de se plier aux règles de la cour et défie une tradition millénaire sacrée aux yeux de tous et particulièrement de sa mère. Dans sa quête de liberté, Merida va involontairement voir se réaliser un vœu bien malheureux et précipiter le royaume dans le chaos. Sa détermination va lui être cruciale pour déjouer cette terrible malédiction.

Bon, autant être clair de suite, ce n’est pas le meilleur Pixar. Il se place agréablement dans le Panthéon des films Pixar, pour moi au-dessus de Cars, mais clairement en dessous des autres productions Lassetter. Il s’agit d’ailleurs du premier film Pixar à avoir une femme comme personnage principal. Sans vouloir spoiler le thème du passage à l’âge adulte, et des responsabilités qui s’y rattache est encore au centre de ce Pixar ci. L’action est malgré tout omniprésente, et la musique celte et gaélique utilisée dans le film rythme tout ceci de la plus belle des manières. A défaut de m’identifier au personnage principal (en même temps, une jeune femme rousse et écossaise j’aurais eu du mal !), on prend plaisir à la voir se dépatouiller des situations dans lesquelles, comme souvent, elle s’est mise elle-même.

Le film tire aussi sa force d’une réalisation sans faille, et d’une musique signée Patrick Doyle, originaire lui aussi d’Écosse. La réalisation, toujours impeccable se ressent surtout dans les cheveux très « Rebelle » de Merida, l’héroïne du film. C’est la première fois que Pixar traite ce challenge, les précédentes héroïnes des studios ayant toujours eu les cheveux lisses. C’est d’ailleurs très réussi ! On retrouve ici la fameuse maxime de John Lasseter : “L’art défie la technologie. La technologie inspire l’art”.

Ce film ne détrône pas dans mon cœur mes Pixar préférés, mais il est nettement meilleur (toujours selon moi) que Up ou encore Cars (1 et 2).

Ce que j’ai aimé :
+ Encore une fois, une merveille pour le regard
+ La VO, sublime, avec de beaux accents écossais
+ Une histoire simple, mais profonde

Ce que je n’ai pas aimé :
– Scénario un peu court

Earth Mightiest Heroes, The Jurassic Avengers

[dropcap]Q[/dropcap]uand le créateur du personnage de Jar Jar Binks (oui je sais, vous avez envie de le buter) se décide a recréer les Avengers (c’est de saison) en version dinosaure, cela donne ces très beaux dessins. Cela donnerait presque envie d’un spin-off Jurassique du multivers Marvel !

Bref, quoi de mieux pour célèbrer la sortie prochaine des Avengers ? Je vous le demande moi. J’ai réservé ma place pour une séance IMAX 3D pour ce dernier d’ailleurs, je pense que je vais en prendre plein les mirettes !




Critique Ciné – Radiostars, Roadtrip sur les ondes

[dropcap]D[/dropcap]ans la jungle des comédies françaises, il est parfois compliqué de tirer son épingle du jeu. Romain Levy s’y essaye dans Radiostars que j’ai eu la chance de voir dans le cadre du Club 300 Allociné cette semaine. On attaque avec le synopsis :

En plein échec professionnel et sentimental, Ben, qui se rêvait comique à New York, est de retour à Paris. Il rencontre Alex, présentateur-vedette du Breakfast-club, le Morning star de la radio. Avec Cyril, un quadra mal assumé, et Arnold, le leader charismatique de la bande, ils font la pluie et le beau temps sur Blast FM. Très vite Ben est engagé : Il écrira pour eux. Alors qu’il a à peine rejoint l’équipe, un raz de marée frappe de plein fouet la station : l’audience du breakfast est en chute libre. C’est en bus qu’ils sillonneront les routes de France pour rencontrer et reconquérir leur public. Pour ces Parisiens arrogants, de ce road trip radiophonique naîtra un véritable parcours initiatique qui bousculera leurs certitudes.

Une fois n’est pas coutume, je n’avais pas vu la bande annonce de ce film avant de le découvrir lors de la projection. J’ai du coup particulièrement apprécié la fraicheur du casting (même si Clovis Cornillac et Manu Payet sont les portes drapeaux) et les myriades de bonnes idées déployées dans ce film. On a clairement affaire à un film de bande qui reprend à la lettre le format du Road Trip. On s’attache vite à notre anti-héros, et même si la fin est cousue de fil blanc, la progression réserve suffisamment de surprise pour que ce soit prenant. Mais au-delà du traitement le film traite également d’une manière de faire la radio, qui reste d’ailleurs toujours en vigueur chez nous, avec les animateurs stars de nos morning et leurs faire valoir plus ou moins stable. Clovis Cornillac, dont c’est le premier film de bande d’ailleurs y est excellent, il n’en ni trop, ni trop peu, et le jeu de l’équipe s’en retrouve renforcé. Manu Payet est lui relativement fidèle à lui-même, et si son personnage manque clairement d’épaisseur par rapport au personnage principal, il le compense par un vrai plaisir de jouer ce rôle qu’il a tenu dans la vraie vie avant de devenir comédien.

Romain Lévy livre un roadtrip sur la radio solide et bien documenté, le tout soutenu par une bande d’acteurs (connus et moins connus) plutôt sympathique. Les personnages sont hauts et en couleurs (pas tous mais presque) et attachants. Une très bonne comédie française, qui utilise certes des ressorts de la comédie américaine, mais qui sait retomber sur ses pieds. Ah oui, si vous avez vu et aimé « Almost Famous » de Cameron Crowe vous devriez apprécier Radiostars !

Ce que j’ai aimé :
+ Pas une comédie française “de base”
+ L’ambiance de bande en road trip plutôt réussi

Ce que je n’ai pas aimé :
– Certains personnages sont moins bien travaillés que d’autres

Critique Ciné – La taupe, C’est quoi ce Cirque ?

[dropcap]L[/dropcap]a semaine dernière, dans le cadre du Club 300, j’ai eu le privilège de découvrir en avant-première le film « Tinker Tailor Soldier Spy » (Titre français : La Taupe). Tiré du roman éponyme de John le Carré publié en 1974, il remet en avant le personnage de George Smiley, antithèse discrète et complexe de James Bond. Avant d’en dire plus, on attaque avec le synopsis :

1973. La guerre froide empoisonne toujours les relations internationales. Les services secrets britanniques sont, comme ceux des autres pays, en alerte maximum. Suite à une mission ratée en Hongrie, le patron du MI6 se retrouve sur la touche avec son fidèle lieutenant, George Smiley.
Pourtant, Smiley est bientôt secrètement réengagé sur l’injonction du gouvernement, qui craint que le service n’ait été infiltré par un agent double soviétique. Epaulé par le jeune agent Peter Guillam, Smiley tente de débusquer la taupe, mais il est bientôt rattrapé par ses anciens liens avec un redoutable espion russe, Karla. Alors que l’identité de la taupe reste une énigme, Ricki Tarr, un agent de terrain en mission d’infiltration en Turquie, tombe amoureux d’une femme mariée, Irina, qui prétend posséder des informations cruciales. Parallèlement, Smiley apprend que son ancien chef a réduit la liste des suspects à cinq noms : l’ambitieux Percy Alleline, Bill Haydon, le charmeur, Roy Bland, qui jusqu’ici, a toujours fait preuve de loyauté, le très zélé Toby Esterhase… et Smiley lui-même.
Dans un climat de suspicion, de manipulation et de chasse à l’homme, tous se retrouvent à jouer un jeu dangereux qui peut leur coûter la vie et précipiter le monde dans le chaos. Les réponses se cachent au-delà des limites de chacun…

Il ne s’agit clairement pas d’un film d’espionnage comme le cinéma américain nous en délivre souvent. Ici pas d’action hollywoodienne, c’est sérieux… Très sérieux ! Trop ? Peut-être pour votre goût, malgré tout le film arrive à souligner ce qui avait fait du roman de Le Carré une référence à l’époque, à savoir une ambiance délétère et sans aucune morale. Pour le coup, je ne m’estime pas être un expert en espionnage, mais je pense que nous sommes très proches ici de la réalité. Gary Oldman est très bon bien évidemment dans ce rôle d’espion à l’ancienne, les autres acteurs sont également très bien. A noté la participation de l’acteur anglais Benedict Cumberbatch que certains d’entre vous ont déjà dû voir (et apprécié) dans Sherlock (la série de la BBC qui transpose les aventure de Sherlock Holmes à notre époque).

Tomas Alfredson apporte une esthétique froide et austère toute scandinave à un film d’espionnage sérieux et réaliste et diablement intelligent. C’est un portrait presqu’humain de personnages qui souvent s’engagent dans des actions inhumaines. Le film est du coup très dense, et pesant. Il vous demandera une attention constante pendant près de 2h. Rien de surprenant que ce soit long, car l’adaptation télévisuelle de la BBC durait tout de même 7 heures. Il faut d’ailleurs savoir qu’Alfredson entend adapté également dans un futur relativement proche une autre des aventures de George Smiley nommée Smiley’s People (Les gens de Smiley).

Je conseille évidemment ce film aux fans de films d’espionnage réaliste. Pour les autres, cela ne sert à rien, vous risquez de trouver tout cela bien trop long/lent.

Ce que j’ai aimé :
+ Gary Oldman, décidément doué en tout
+ Une ambiance pesante bien présente

Ce que je n’ai pas aimé :
– Un peu long par moment

 

Critique Ciné – Detachment, L’esprit rebelle des poètes disparus

Contrairement à ce que l’on peut penser, on ne vois pas que des films léger dans le cadre du Club 300. Prenez par exemple Detachment, que j’ai eu l’occasion de voir il y a quelques temps déjà. Ce n’est clairement pas un film léger ! Bon, sans plus attendre, on attaque, avec, comme d’habitude ici, le synopsis :

Henry Barthes est un professeur remplaçant. Il est assigné pendant trois semaines dans un lycée difficile de la banlieue new-yorkaise. Lui qui s’efforce de toujours prendre ses distances va voir sa vie bouleversée par son passage dans cet établissement…

L’enseignement a toujours été un sujet de cœur pour le cinéma, et ce film si s’intercale (à sa manière bien entendu) relativement bien entre Esprits Rebelles et Entre les murs. Le propos est différent, et raconte le travail sur soi que le personnage d’Adrian Brody doit accomplir pour réussir à ce « détacher » de la rage qui est autour de lui (dans le monde et dans sa classe) pour y survivre, et surtout réussir à véhiculer un semblant de cours à sa classe. Le tout est servi par un traitement parfois ultra réaliste qui évite au réalisateur de tomber dans le documentaire pur et simple.

Tony Kaye (le réalisateur) non seulement analyse d’une manière critique la société américaine (déjà écorchée dans American History X et Lake of Fire) mais souligne également l’importance de la famille à ses yeux. Véritable brulot contre une certaine Amérique, le film reste assez dur et est même parfois assez gênant. Pour autant la palette d’émotion est très large et on se prend à rire parfois et à sourire souvent.

Je recommande évidemment ce film, même si je doute qu’il rencontrera le succès qu’il mérite dans nos salles. Ce petit bijou est un pur moment de poésie et est un film de cinéma comme on en voit que très peu de nos jours. Et il se paye en plus le luxe d’être une véritable réflexion sur le beau métier (bien que très complexe) de professeurs.

Ce que j’ai aimé :
+ Adrian Brody, toujours aussi juste
+ Le regard sans concession sur une Amérique à la dérive

Ce que je n’ai pas aimé :
– Quelques longueurs

Critique Ciné – Tucker & Dale Fightent le mal, Et ils le font bien !

La semaine dernière (jeudi pour être précis), le Club 300 m’a convié a découvrir, un peu avant le reste de la France (le film sort le 1er février 2012), le film Tucker & Dale fightent le mal. Bon, sans plus attendre, on attaque, avec, comme d’habitude ici, le synopsis :

Tucker et Dale sont deux gentils péquenauds venus se ressourcer en forêt. Ils y rencontrent des étudiants venus faire la fête. Suite à un quiproquo entraînant la mort d’un des jeunes, ces derniers pensent que Tucker et Dale sont des serial killers qui veulent leur peau, alors que nos héros pensent que les jeunes font partie d’une secte et qu’ils sont là pour un suicide collectif ! C’est le début d’un gigantesque malentendu dans lequel horreur et hilarité vont se mélanger.

Autant vous le dire de suite, ce film n’est pas sérieux… Et c’est certainement ça plus grande force ! C’est du n’importe quoi pur et dur, basé sur une multitude de malentendus plus ou moins grotesques et absurdes qui finissent tous de la même manière… Dans le sang ! Alors oui, c’est très largement décérébré, et vous n’aurez clairement pas besoin de votre cerveau pour comprendre l’histoire. Malgré tout, cela se tient (si on oublie le côté absurde) et on passe un moment très agréable à voir les deux balourds essayer tant bien que mal de sortir de la galère dans laquelle ils tombent.

Evidemment, c’est un petit film sans pretention, du coup, ne cherchez pas de morale particulière, si ce n’est, si on cherche tout au fond de la vase sanguinolente qui sert de socle au film, on peut trouver une petite critique sur le délit de sale gueule que l’on peut trouver aux US envers les « Redneck ». C’est vrai qu’ils sont souvent dépeints en serial killer dans les vrais films d’horreur. En fait, la seule véritable question, c’est sur la date de sortie d’un tel film, qui aurait largement pu être placé pendant l’été, avec le reste des films « popcorns » de la saison estivale.

Je recommande donc ce film, j’ai d’ailleurs voté « Bien » pour le Club 300. Mon petit doigt me dit d’ailleurs que le film n’était pas très loin de récolter le fameux « Club 300 Approved », mais bon, ce n’est pas si grave !

Ce que j’ai aimé :
+ Les deux “héros”, qui sont attachants
+ Katrina Bowden est très mignonne ! (Mais bon, c’est inutile comme point positif !)

Ce que je n’ai pas aimé :
– Quelques longueurs sur la fin
– La fin hollywoodienne

La bande annonce de “The Dictator” avec Sacha Baron Cohen

Si vous êtes un fan de Sacha Baron Cohen, vous serez ravi de découvrir un peu plus bas la première bande annonce de The Dictator. Le film raconte l’histoire héroïque d’un dictateur qui va jusqu’à risquer sa vie pour s’assurer que son cher pays oppressé ne deviendra jamais une démocratie. Ce film est tiré du roman “Zabibah et le Roi” de Saddam Hussein.

 

Critique Ciné – Intouchables, Un fauteuil (roulant) pour deux

Je suis un peu comme le lapin blanc d’Alice… Je suis en retard. J’avoue que j’ai vu ce film il y a déjà un bon moment. J’avais pensé sur l’instant que ma critique devait mûrir un peu plus, et que je ne devais pas l’écrire directement en sortant de la séance. Du coup j’ai laissé passer trop de temps. Alors me voilà, deux jours avant la sortie en salle, et je viens vous parler d’Intouchables. On va commencer par (comme d’habitude ici) le synopsis :

A la suite d’un accident de parapente, Philippe, riche aristocrate, engage comme aide à domicile Driss, un jeune de banlieue tout juste sorti de prison. Bref la personne la moins adaptée pour le job. Ensemble ils vont faire cohabiter Vivaldi et Earth Wind and Fire, le verbe et la vanne, les costumes et les bas de survêtement… Deux univers vont se télescoper, s’apprivoiser, pour donner naissance à une amitié aussi dingue, drôle et forte qu’inattendue, une relation unique qui fera des étincelles et qui les rendra… Intouchables.

Je me souviens maintenant pourquoi je n’ai pas écrit ma critique plus tôt… Je pense que j’aurais été bien trop gentil, j’aurais certainement écrit que ce film était un objet particulièrement bien conçu. Qu’il était porté par deux acteurs (Omar Sy et François Cluzet) quasi parfait dans ces rôles. Que le premier (Omar) y gagne certainement ses galons d’acteur à part entière, et n’est plus seulement le comique de service. Et aussi, que cette histoire, basée en grande partie sur une histoire vraie, est une grande leçon de vie.

Voilà, j’aurais pu dire tout cela… Mais en définitive, je vous dirais que j’ai voté “Bien” au vote Allociné. Pourquoi pas plus ? Parce que malgré la justesse de tout ce film, il déborde tout de même un peu trop de bons sentiments. Même si Omar lors de la séance de questions-réponses a bien appuyé sur le fait que ce que vit son personnage dans sa banlieue est très proche de ce qu’il avait vécu lui même dans sa jeunesse… Eh bien, cela fait tout de même cliché. Du coup, j’en arrive à me demander si j’ai réellement passé un si bon moment que cela. N’étais-je pas en fait un peu gêné aux entournures ? Voir cet handicapé riche se permettre de suivre les excès d’un jeune de banlieue dans le simple but de vivre à travers lui ? Bref. C’est un bon film français, qui ne doit pas être pris pour ce qu’il n’est pas. Ceux qui y verront une leçon devrait regarder un peu plus les détails !

Ce que j’ai aimé :
+ Omar Sy, très drôle mais aussi parfois grave
+ une belle histoire

Ce que je n’ai pas aimé :
– Trop de leçon tue la leçon